Cinq manifestants ont été tués à Khartoum au Soudan jeudi, selon des médecins, lors de manifestations contre le général Abdel Fattah al-Burhane, dont l’opposition réclame la destitution huit mois après le putsch d'octobre 2021.
Les forces de sécurité s'étaient déployées en nombre et l'accès à internet avait été coupé en cette journée de mobilisation.
Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau à Khartoum, et ont ouvert le feu à Omdurman, près de la capitale, ont déclaré des témoins.
Des manifestants avaient bloqué certaines des principales artères de la capitale avec des pierres et des pneus en feu.
Les deux sociétés de télécommunication privées du Soudan, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont affirmé que les autorités leur avaient ordonné de couper une nouvelle fois l'accès à Internet jeudi.
Mercredi, des médecins ralliés au mouvement de protestation ont déclaré que les forces de sécurité avaient abattu un enfant lors de manifestations à Bahri. Les quatre décès survenus jeudi, tous à Omdurman, portent à 107 le nombre de manifestants tués depuis le coup d'État.
Les autorités soudanaises n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Les autorités ont été appelées à respecter leur engagement concernant le droit de réunion pacifique, a déclaré l'envoyé des Nations unies au Soudan, Volker Perthes.
"La violence contre les manifestants ne sera pas tolérée", a-t-il ajouté.