Robert Wood ,le représentant des États-Unis à la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a opposé son veto pour la 4ème fois à un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération des prisonniers et la prévention des décès de faim. à New York, aux États-Unis, le 20 novembre 2024. / Photo: AA (AA)

Plusieurs membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont dénoncé, mercredi, le quatrième veto américain sur un projet de résolution de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

L'envoyé chinois Fu Cong a exprimé sa déception quant au résultat du vote et a accusé les États-Unis d'entraver les espoirs de survie des Palestiniens, les poussant encore plus dans l'amertume et le désespoir via l'utilisation du veto.

Affirmant que les actions des États membres n'échapperont pas au jugement sévère de l'histoire, Fu a demandé : “La vie des Palestiniens ne signifie-t-elle rien ?”.

"Combien de personnes devront encore mourir avant qu'ils (aux États-Unis) ne se réveillent de leur prétendu sommeil ?", a-t-il questionné avec insistance.

Fu a fait valoir que les vétos répétés des États-Unis “ont réduit l'autorité du Conseil de sécurité et du droit international à un niveau sans précédent“.

"Nous appelons les Etats-Unis à prendre au sérieux leurs responsabilités en tant que membre permanent du Conseil. Les Etats-Unis devraient cesser d'être passifs et évasifs", a-t-il déclaré.

Il a ajouté que le veto américain envoyait un autre message “clair” au peuple palestinien, avant de poursuivre : “tandis que l'écrasante majorité du monde est solidaire de votre sort, d'autres restent indifférents à vos souffrances”.

Les regrets de la France

L'envoyé français Nicolas de Rivière a exprimé ses “profonds regrets” concernant le veto et a noté que la situation à Gaza s'aggrave chaque jour.

"Le droit international humanitaire est bafoué", a-t-il martelé, indiquant que la seule réponse aurait été un cessez-le-feu.

L'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vassily Nebenzia, a affirmé, de son côté, qu'il n'était pas surprenant que les États-Unis opposent leur veto au projet de résolution.

"Pendant des mois, les États-Unis ont fait obstruction à l'action du Conseil pour remédier à la situation catastrophique à Gaza et favoriser la poursuite du conflit pour faire avancer ses propres objectifs politiques au détriment des vies palestiniennes", a-t-il observé.

Le veto est “inadmissible”, a-t-il insisté. "Nous n'avons pas besoin de recevoir des leçons d'hypocrisie de la part des États-Unis.

Pour sa part, l'envoyée britannique Barbara Woodward, qui préside également le Conseil de sécurité pour novembre, a exprimé ses regrets concernant ce véto. “Le droit humanitaire international doit être respecté par toutes les parties”, a-t-elle souligné.

Le Hamas accuse

Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien Hamas a accusé, mercredi, les Etats-Unis d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël dans la bande de Gaza, après un nouveau veto américain à l'ONU sur un projet de texte prévoyant un cessez-le-feu.

"Une nouvelle fois, les Etats-Unis montrent qu'ils sont un partenaire direct dans l'agression contre notre peuple, qu'ils sont criminels, tuent des enfants et des femmes, détruisent la vie civile à Gaza, et qu'ils sont directement responsables de la guerre génocidaire et du nettoyage ethnique, tout comme l'occupation" (Israël, NDLR), a réagi le Hamas dans un communiqué.

TRT Français et agences