Juan Rémy Quignolot, un ancien militaire français, a bénéficié d’une "libération sous condition judiciaire", après avoir passé seize mois dans une prison à Bangui, a annoncé, jeudi, dans un tweet, Sylvie Baïpo Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères.
Le dossier de Quignolot a fait "l'objet d'échanges téléphoniques entre la diplomatie centrafricaine et française, à New York et à Bangui", a souligné Temon.
Interpellé le 10 mai 2021 à Bangui avec "une énorme quantité d’armes de guerre", selon les autorités centrafricaines, le ressortissant français était présumé coupable d’"atteinte à la sécurité intérieure de l’État", de "complot" et d’"espionnage".
Lors de son arrestation, des photos le montrant les mains liées dans le dos avec un important arsenal d’armes à ses pieds, avaient été diffusées sur les réseaux sociaux et dans la presse locale centrafricaine.
Le 12 septembre dernier, cet ancien militaire français a entamé une grève de la faim pour exiger sa libération. Dans un communiqué de presse du 16 septembre, le ministère français des Affaires étrangères a évoqué la situation de Juan-Rémy Quignolot qui avait déjà entamé sa grève de la faim.
"La France est très préoccupée par la situation de notre compatriote M. Juan-Rémy Quignolot, emprisonné en Centrafrique dans le cadre d’une détention provisoire qui dure depuis plus de 16 mois, en violation du droit pénal centrafricain", a d’abord rappelé le communiqué avant d'appeler "à la libération immédiate de notre compatriote, dans l’attente de son procès".
Juan-Rémy Quignolot "comme tous les Français arrêtés à l’étranger qui en font la demande, bénéficie de la protection consulaire prévue par la convention de Vienne du 24 avril 1963", a-t-on noté. A la suite à la grève de la faim de Quignolot, la justice centrafricaine a annoncé qu’il sera jugé lors de la session criminelle qui aura lieu en octobre prochain.