Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, qui était invité pour commenter l’actualité sur la chaîne TVNET, a indiqué avoir affirmé au Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, que malgré le soutien apporté à la paix par le peuple arménien, la voix de ceux qui s’opposent à la paix est trop forte.
"Mais cette guerre (au Karabakh) est terminée. Le fait que le peuple arménien ait soutenu (le Premier ministre arménien Nikol) Pashinyan après la guerre signifie qu’il existe une volonté de paix, , mais les voix de ceux qui ne veulent pas la paix résonne beaucoup trop fort, à la fois en Arménie et au sein de la diaspora arménienne, ce qui crée une pression", a-t-il précisé.
Cavusoglu a affirmé que la Turquie est sincère dans la recherche de la paix dans cette région, notant que les discussions entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie avancent de plus en plus positivement après chaque réunion.
Pour le chef de la diplomatie turque, la reprise des échanges avec la Turquie est à l'avantage de l'Arménie.
"Cet accord de paix a également été proposé par l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan est également extrêmement sincère dans sa quête d’une paix durable et une normalisation complète avec l'Arménie. Le seul problème de l'Azerbaïdjan était de récupérer ses territoires occupés", a-t-il souligné.
Cavusoglu a assuré que la guerre russo-ukrainienne devient de plus en plus compliquée à mesure qu’elle se prolonge et que les parties s’éloignent tout autant de la voie de la diplomatie, recherchant la supériorité sur le terrain.
Ce dernier a critiqué l'Occident pour avoir rompu le dialogue avec la Russie et assuré que si la Turquie avait suivi la même voie, il n'aurait peut-être pas été impossible de trouver un accord sur les céréales.
Pour le chef de la diplomatie turque, le cessez-le-feu est primordial avant de négocier une paix équilibrée garantissant l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Interrogé sur la situation des relations avec la Libye et le rejet de la Grèce de l'accord de délimitation des eaux territoriales signé entre la Turquie et la Libye, Cavusoglu a soutenu que la Turquie n’a besoin de la permission de personne pour signer un accord, ajoutant que le seul objectif de la Turquie est l'unité, la cohésion et la stabilité de la Libye.
"Nous apportons un soutien (à la Libye) dans tous les domaines, mais chacun a un agenda différent" a-t-il insisté.
"La Grèce, ou bien d’autres, cela ne fait aucune différence. Qu'a dit le président (Erdogan) lors de la conférence de presse à Prague ? Quiconque attaque ou représente une menace pour la Turquie, qu'il s'agisse d'un pays ou d'une organisation terroriste... Cela ne fait aucune différence. Nous ferons tout ce qu'il faut contre lui. Nous avons aussi le pouvoir d’éliminer cette menace. La Turquie en est capable. Nous disposons de cette force" a répondu Cavusoglu à la question sur l'éventualité d'une guerre avec la Grèce.