Le Premier ministre de la Transition du Burkina Faso, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a souhaité vendredi, un engagement plus ferme de la Chine pour appuyer le pays dans la lutte contre le terrorisme, à travers notamment la fourniture d'armements.
Le chef du gouvernement burkinabè a fait cette déclaration lors d’une audience accordée vendredi, à l'ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso, Lu Shan, selon un communiqué de la Primature publié samedi.
Au cours de cet entretien, le chef du gouvernement burkinabè a exposé à son hôte, les domaines de coopération où il souhaite une intervention de la Chine, selon la même source qui souligne que Kyelem de Tambela, a déclaré : "Nous voulons nous développer par nos propres moyens, mais nous sommes limités sur les plans technique et financier".
Le premier domaine, qu'il a qualifié de "problème sérieux" est celui de la lutte contre le terrorisme et selon lui, la participation de la Chine dans le domaine militaire, "pourrait se traduire par la fourniture d'armements, en vue d'appuyer l'armée burkinabè".
Dans le secteur agricole, le Premier ministre a souhaité de la Chine, la construction d'usines, afin de relever les défis de la conservation et de la transformation des matières premières.
"Nous produisons beaucoup d'or, mais notre or est vendu à l'état brut à l'étranger. La Chine peut nous aider à raffiner notre or sur place. Il en est de même pour la production du coton, où la Chine peut implanter des industries, afin de transformer notre coton sur place", a-t-il souligné.
Kyelem de Tambela a également appelé au lancement d'un vol direct Pékin-Ouagadougou.
"Ce sont autant de domaines dans lesquels la Chine peut contribuer. Elle a les moyens et les techniques nécessaires pour cela. Nous pensons que ce n'est pas au-delà des capacités de la Chine", a soutenu le chef du gouvernement.
Répondant à ces doléances, le diplomate chinois a déclaré que sur le plan militaire, la Chine soutient les actions des autorités burkinabè.
"Selon notre plan, nous allons livrer du matériel militaire au Burkina Faso, pour l'aider dans la lutte contre le terrorisme", a promis l'ambassadeur Lu Shan.
Selon lui, le Burkina Faso est actuellement confronté à beaucoup de défis, "mais nous saluons la résilience du peuple burkinabè".
Confronté à une crise sécuritaire alimentée par des attaques terroristes depuis 2015, le Burkina Faso s’est engagé ces dernières années à diversifier ses partenariats dans le domaine militaire afin d’intensifier la lutte contre le terrorisme. Un choix motivé, notamment, par le rejet grandissant des populations de la présence française sous toutes ses formes.