La communauté internationale et l'Union européenne "ne peuvent pas saper la Cour pénale internationale", a déclaré, ce jeudi, le chef de la politique étrangère de l'UE / Photo: AA (AA)

La communauté internationale et l'Union européenne "ne peuvent pas saper la Cour pénale internationale", a déclaré, ce jeudi, le chef de la politique étrangère de l'UE, à la suite de l’émission par la CPI de mandats d'arrêt à l'encontre du premier ministre et de l'ancien ministre de la défense d'Israël.

Avant d'assister à une réunion de l'Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États à Bruxelles, Josep Borrell a déclaré aux journalistes que la communauté internationale, en particulier l'UE, "ne peut pas porter atteinte à la Cour pénale internationale".

La semaine dernière, la CPI a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Si certains pays ont annoncé qu'ils appliqueraient la décision de la Cour si les responsables israéliens arrivaient sur leurs territoires respectifs, d'autres ont été moins clairs, et la France a déclaré qu'il n'y aurait pas d'arrestation.

Soutenir la Cour "est le seul moyen d'obtenir une justice mondiale. C'est le seul moyen de mettre en œuvre l'obligation de rendre des comptes. Si les Européens ne soutiennent pas pleinement (la) Cour internationale sans tergiverser, alors la Cour pénale internationale ne fonctionnera pas", a prévenu M. Borrell.

Le chef de la politique étrangère de l'UE a réaffirmé que les décisions de la CPI n'étaient pas "politiques".

Il a ajouté que la société israélienne était "colonisée de l'intérieur par l'extrémisme et les personnes violentes".

"La colonisation de l'esprit des gens est la chose la plus dangereuse à laquelle la société israélienne est confrontée. Elle sape en effet les fondements de la démocratie", a-t-il indiqué.

Le chef de la politique étrangère de l'UE a également averti que "sans paix au Moyen-Orient, c'est toute la région qui sera en danger".

"Il s'agit d'un cancer qui va se propager en affectant les relations internationales et en affectant les sociétés européennes de l'intérieur", a-t-il dit.

Accord de cessez-le-feu

L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban est entré en vigueur, tôt mercredi, pour mettre fin aux affrontements entre Israël et le Hezbollah et aux attaques israéliennes massives sur le pays du cèdre.

La trêve nourrit l’espoir d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui continue de souffrir d’une guerre israélienne acharnée depuis 14 mois.

La guerre lancée par Israël, en octobre de l'année dernière, a tué près de 44 300 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et en blessant plus de 104 000.

Cette entrée de plain-pied dans une deuxième année de génocide à Gaza suscite une condamnation internationale croissante, les responsables et les institutions qualifiant les attaques et le blocage des livraisons d'aide de tentative délibérée de destruction d'une population.

Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour la guerre meurtrière qu'il mène à Gaza.

Agences