Antony Blinken a quitté Israël mercredi matin après avoir rencontré de hauts responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre en cours à Gaza.
Ses dix précédents déplacements dans la région n'ayant pas apporté de résultats concrets, Blinken espère cette fois faire avancer les négociations.
D'après des sources médiatiques, Blinken s’est rendu en Arabie Saoudite pour poursuivre les discussions avec des responsables de premier plan.
Avant de partir, il a déclaré aux journalistes qu'il restait “deux priorités : ramener les otages à la maison et mettre un terme à la guerre avec une vision claire de l'après-conflit”.
Il a insisté sur le fait qu'Israël devait faire des efforts pour garantir l'accès des secours dans la bande de Gaza.
En réponse aux projets israéliens visant à évacuer les Palestiniens du nord de Gaza, il a réitéré que les États-Unis s'opposaient à toute tentative de réoccupation de Gaza.
Avant son départ de Tel-Aviv pour Ryad, M. Blinken a également appelé Israël à saisir "l'occasion incroyable" de normaliser ses relations avec l'Arabie saoudite.
"Cela reste, en dépit de ce qui arrive, une incroyable occasion dans cette région d'aller dans une direction totalement différente qui offre une voie durable pour la sécurité d'Israël et sa place dans la région (...)", a-t-il ajouté.
Vendredi, Blinken doit rencontrer des chefs de diplomatie arabes à Londres pour discuter de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien et de celle entre Israël et le Hezbollah libanais, a par ailleurs annoncé mercredi le département d'Etat.
Il les rencontrera après des discussions jeudi au Qatar, a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller. Il n'a pas précisé quels ministres arabes il allait rencontrer dans la capitale britannique.
Depuis le 5 octobre dernier, l'armée israélienne a intensifié ses frappes massives dans le nord de Gaza, tout en maintenant un blocus implacable qui prive des dizaines de milliers de personnes d'accès à la nourriture et à l'eau.
Les tentatives de médiation, orchestrées par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et négocier un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, se sont heurtées au refus catégorique de Netanyahu de suspendre l'offensive militaire.
La brutalité de l'offensive israélienne à Gaza, qui a causé la mort de plus de 42 700 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, a exacerbé les tensions régionales.
Alors que le conflit s'étendait au Liban, où Israël a mené des frappes aériennes meurtrières à travers le pays, près de 2 500 personnes ont été tuées et plus de 11 500 autres blessées depuis l'année dernière, selon les autorités sanitaires libanaises.
Malgré les avertissements internationaux concernant une possible escalade en une guerre régionale généralisée, Israël a intensifié les hostilités en lançant, le 1er octobre, une offensive terrestre dans le sud du Liban.