Le président américain Joe Biden a fait part ce dimanche, dans un communiqué publié sur son compte x, de sa décision de renoncer à l’élection présidentielle américaine. Âgé de 81 ans, beaucoup dans le parti démocrate ont contesté ces derniers jours, sa capacité physique à pouvoir assurer sa fonction de président des Etats-Unis pendant les quatre ans à venir.
Un influent sénateur américain a rejoint dimanche le rang des élus de plus en plus nombreux à appeler Biden à se retirer de la campagne présidentielle.
"J'ai le coeur lourd, mais je pense qu'il est temps pour lui (Joe Biden) de passer le flambeau à une nouvelle génération", a déclaré le sénateur indépendant Joe Manchin, sur les plateaux des matinales dominicales de CNN et ABC.
"Je suis inquiet pour la santé du président et son bien être", a ajouté M. Manchin, longtemps voix à part du Parti démocrate qu'il a fini par quitter il y a quelques mois.
Il a appelé le président à achever son mandat et à continuer de s'impliquer pour aider l'Ukraine et favoriser un processus de paix au Proche Orient.
Son appel s'ajoute à ceux de plus de 30 élus démocrates qui demandaient au président sortant de laisser la place à un ou une candidate plus jeune. Une hémorragie qui n'en finit pas depuis le débat du 27 juin où il a paru très diminué physiquement face à Donald Trump, cherchant ses mots, ne terminant pas ses phrases et affichant un visage parfois hagard.
Même Barack Obama, l’une des figures les plus en vue du parti démocrate, avait émis des doutes sur les chances de victoire de Joe Biden, lors d’une conversation en privé qui a filtré dans la presse.
Pour l’ancien président américain, il “lui fallait sérieusement envisager la viabilité de sa candidature “.
Outre Barack Obama, Nancy Pelosi, représentante de Californie et ancienne leader de la Chambre des représentants, a rendu visite au président pour le convaincre que la seule manière d’éviter une débâcle électorale, était de se retirer.
- A la traîne -
Aux appels de l'élite démocrate s'ajoutent de mauvais sondages. D'après une projection d'Epic-MRA, Donald Trump l'emporterait avec 49% contre 42% pour Joe Biden dans l'État clé du Michigan où le républicain était en campagne samedi, une avance qui a doublé depuis un précédent sondage effectué juste avant le débat.
Selon une autre enquête d'opinion (ABC News/Ipsos), Donald Trump voit son taux d'opinions favorables grimper à 40% -- du jamais-vu depuis quatre ans selon l'institut --, dans la foulée de son triomphe à la convention républicaine cette semaine et après le choc provoqué par la tentative d'assassinat dont il a été victime le 13 juillet en plein meeting de campagne.
"Nous sommes à la traîne face à un candidat républicain très faible, qui a été condamné par la justice, dont les politiques économiques seraient dévastatrices et qui menace de nous retirer notre liberté", a estimé le gouverneur démocrate du Colorado, Jared Polis, sur CNN.
A présent, le défi pour les démocrates est de trouver un remplaçant valable, à même de challenger Donald Trump à la présidentielle de novembre prochain.