Cette décision découle de pressions croissantes exercées sur l'entreprise à travers des campagnes internationales de boycott.
Lors de l'assemblée générale des actionnaires en avril 2024, le PDG d'AXA avait affirmé, sous la pression des militants, que la société n'avait “aucun investissement dans les banques israéliennes, directes ou indirectes”.
Ce changement de cap était un signe que l'entreprise avait pris au sérieux les critiques qui lui étaient adressées, notamment en ce qui concerne ses liens financiers avec des entités israéliennes accusées de soutenir la colonisation et les massacres israéliens.
L’ONG Eko a récemment annoncé dans un rapport qu’AXA s’est désinvesti de Elbit Systems, le principal fabricant d'armes israélien, ainsi que de plusieurs banques israéliennes, accusées d'être des pivots essentiels dans la colonisation et l'annexion des terres palestiniennes, contribuant ainsi à l'expropriation et à l'oppression continue du peuple palestinien.
La campagne BDS
Depuis des années, le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction) mène une campagne mondiale pour faire pression sur les entreprises complices du régime israélien.
En France, le mouvement BDS France avait ciblé plusieurs grandes entreprises internationales en dénonçant leurs liens avec l'occupation israélienne. AXA a été l'une des cibles principales, en raison de ses investissements considérables dans des entreprises israéliennes controversées.
Le mouvement s’est félicité, dans un post sur X, d’avoir contraint l’entreprise à se désinvestir du plus grand fabricant d'armes israélien et des banques israéliennes qui sont “l'épine dorsale du régime israélien de colonisation illégale des terres palestiniennes occupées”.
Ce désengagement d'AXA est un signal fort envoyé à d'autres entreprises qui maintiennent des liens avec les institutions israéliennes impliquées dans l'occupation.
Ces derniers mois, des actions de protestation avaient visé plusieurs agences d'AXA en France, en particulier à Nantes, où elles ont été recouvertes de peinture rouge.
Ces actions, combinées aux pressions exercées par les militants, semblent avoir joué un rôle crucial dans la décision de l'entreprise de revoir ses engagements financiers.