En soirée, au moins cinq personnes ont été tuées dans une frappe israélienne contre le quartier densément peuplé de Zokak el-Blatt, a indiqué le ministère libanais de la Santé.
L'Agence nationale d'information libanaise (ANI) a parlé d'une attaque de "drone de l'ennemi" contre ce secteur, situé à environ 400 mètres du Grand Sérail, siège du Premier ministre libanais, et à proximité d'une zone où se trouvent des ambassades.
ANI a ensuite fait état d'une frappe de drone israélien tôt mardi sur un immeuble du sud-ouest de la capitale libanaise, évoquant "de nombreux blessés".
De l'autre côté de la frontière, en Israël, une personne a été tuée dans la chute d'une roquette à Shfaram (nord) selon les pompiers.
En soirée, des sirènes d'alerte ont retenti à Tel-Aviv et dans le centre d'Israël. Cinq personnes ont été blessées à Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv, dont une femme, après l'interception d'un missile tiré du Liban, selon l'armée et les secours.
Environ 100 projectiles ont été tirés lundi par le Hezbollah sur Israël, d'après l'armée.
En soirée, le Hezbollah avait affirmé avoir lancé dans la journée une attaque de drones explosifs contre des cibles militaires à Tel-Aviv.
Le mouvement a dans la nuit ajouté avoir abattu un drone israélien dans le nord du Liban ainsi qu'avoir lancé une salve de roquettes vers Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël.
Ecoles fermées
Dimanche, deux frappes israéliennes avaient fait 10 morts dans le centre de Beyrouth. L'une d'elles a tué le porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif, a indiqué le mouvement dont la direction a été largement décimée par Israël ces derniers mois.
Après les frappes, le ministère de l'Education a ordonné la fermeture lundi et mardi des écoles à Beyrouth.
Outre les tirs de roquettes, le Hezbollah, même affaibli, affirme repousser les troupes israéliennes qui mènent des opérations au sol dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.
Depuis le 8 octobre 2023, plus de 3.500 personnes ont été tuées au Liban selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre. Côté israélien, 46 civils et 78 militaires ont été tués.
Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont été également déplacés.
"Une guerre contre les enfants"
Au moins 17 personnes ont été tuées lundi lors d’une nouvelle frappe aérienne israélienne dans la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza, selon une source médicale.
Des avions de combat israéliens ont ciblé et rasé un bâtiment résidentiel près de l’hôpital Kamal Adwan dans cette région, d’après la même source.
Selon des témoins, des dizaines de personnes, dont des civils déplacés, se trouvaient à l’intérieur du bâtiment au moment de l’attaque.
Les recherches se poursuivent pour retrouver des survivants sous les décombres.
D’autres frappes israéliennes ont tués huit personnes, dont quatre membres d'une même famille dans le camp de déplacés d'Al-Mawassi (sud), selon la Défense civile.
La situation à Gaza est "apocalyptique”, c'est une “guerre contre les enfants", a dénoncé le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.
L'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.922 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l'ONU.
La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.
"Très positive"
En sommet au Brésil, les dirigeants des pays du G20 se sont dits "unis pour soutenir un cessez-le-feu" à Gaza et au Liban, et ont exprimé leur "profonde inquiétude au sujet de la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza et l'escalade au Liban".
Au sujet d'une proposition de trêve américaine entre Israël et le Hezbollah, un responsable libanais a affirmé que les autorités à Beyrouth avaient une position "très positive" et finalisaient leurs "remarques".
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété lundi que son armée "mènera des opérations" contre le Hezbollah même en cas d'accord de trêve, une option rejetée d'avance par le Hezbollah.