La Turquie espère que les récents événements survenus à la suite de la mort du jeune Nahel par un tir de policier la semaine dernière en France prendront fin "dès que possible", coupant court au cycle d'escalade de la violence, a affirmé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Nous espérons que les récents événements, qui nous préoccupent, prendront fin le plus tôt possible avant que davantage de sang ne coule et que la spirale de la violence ne s'aggrave", a indiqué le président turc à l'issue d'un conseil des ministres dans la capitale Ankara.
M. Erdogan a également précisé que la Turquie craignait que ces événements ne conduisent à une "nouvelle vague de pressions et d'intimidations" des immigrés et des musulmans.
"Les événements qui ont commencé en France et se sont propagés peu après à d'autres pays ont leurs racines dans la structure sociétale que cet état d'esprit a créée", a ajouté le président turc, avant de poursuive : “Dans les pays connus pour leur passé colonial, le racisme culturel s'est transformé en racisme institutionnel".
Des manifestations secouent la France depuis mardi dernier, après la mort de Nahel par un tir de la police, un jeune de 17 ans d'origine algérienne, lors d'un contrôle routier dans la banlieue parisienne de Nanterre.
La police française a arrêté 157 personnes dans la nuit de dimanche à lundi lors de manifestations contre la mort du jeune automobiliste, ont rapporté lundi les médias locaux.
L'officier qui a tiré sur Nahel fait l'objet d'une enquête officielle pour homicide volontaire et a été placé en détention provisoire.