Des policiers arrêtent un manifestant lors d'une manifestation des sympathisants du PKK en Allemagne. / Photo: Reuters (Reuters)

"Nous constatons également un niveau élevé de radicalisation dans l'extrémisme de gauche violent. [...] Le PKK reste l'organisation la plus peuplée d'Allemagne avec 14 500 partisans,” a déclaré Thomas Haldenwang, chef de l'agence allemande de renseignement intérieur, l'Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV), lors d'une conférence de presse conjointe, avec la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser à Berlin.

L'extrémisme de droite continue d'être la plus grande menace extrémiste du pays, a-t-il fait remarquer, notant que "les extrémistes utilisent les crises pour établir des liens avec les classes moyennes et partagent également des mythes du complot, de la désinformation et de la propagande".

Dans sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK - répertorié comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'UE - a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.

La Turquie s'est plaint que malgré le statut illégal du groupe, les pays de l'Union européenne ont longtemps fermé les yeux sur ses activités sur leur sol, y compris les médias, les manifestations pro-terroristes et la violence menaçant les bureaux diplomatiques turcs et les ressortissants turcs à l'étranger.

Dans le rapport publié l'année dernière, il était rappelé que les activités de l'organisation terroriste PKK avaient été interdites en Allemagne le 22 novembre 1993 et ​​qu'elle figurait sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne (UE) depuis 2002.

L’étude souligne également que le PKK a collecté environ 16,7 millions d'euros lors de sa "campagne de dons" en 2021 sur le territoire allemand, et plus de 30 millions d'euros en Europe.

Le facteur de la guerre en Ukraine

Selon Haldenwang, la menace d'espionnage, d'influence illégitime, de campagnes de désinformation et de cyberattaques a également augmenté, en grande partie également en raison de la guerre de la Russie contre l'Ukraine.

"Les principaux acteurs de ces activités dirigées contre l'Allemagne sont la Fédération de Russie, la République populaire de Chine et la République islamique d'Iran, chacune avec un objectif différent."

Faeser a fait écho à ces remarques en soutenant : “La guerre d'agression criminelle de la Russie contre l'Ukraine a changé la situation sécuritaire dans toute l'Europe. Nous avons pris des mesures énergiques pour nous armer contre l'espionnage, les campagnes de désinformation et les cyberattaques."

"Le rapport des services de renseignement montre que les extrémistes deviennent plus violents et plus jeunes, et que les idéologies se mélangent de plus en plus", a-t-elle encore indiqué.

AA