Louis Aliot, a été élu maire de Perpignan en 2014, il est également vice-président du RN. Photo: Reuters (Reuters)

Louis Aliot, le maire (RN) de la cité catalane, a décidé d’annuler le jumelage des deux villes, selon le site Actu Perpignan. Cette décision intervient en pleine période de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie et le maire RN joue la carte nationaliste.

Mostaganem était la ville de naissance de l’ancien maire Jean-Marc Pujol. En avril 2010, les deux communes ont signé un protocole de jumelage “pour encourager l’investissement et renforcer les échanges dans différents domaines économiques, culturels et scientifiques”.La mairie de Perpignan a confirmé l’information et Louis Alliot a déclaré que “rien n’est possible dans ce pays.” (c’est-à-dire l’Algérie).

Louis Aliot est vice-président du Rassemblement national et le parti bleu blanc rouge s’est moblisé et continue de se mobiliser pour la libération de l’écrivain Boualem Sansal, arrêté le 16 novembre dernier en Algérie. Le parti se mobilise jusque dans les travées du Parlement européen pour appeler à la libération de l’essayiste proche de l’extrême droite. Cette affaire a marqué en tout cas le début de plusieurs événements qui ont tendu les relations entre Alger et Paris.

Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie ont pris une nouvelle tournure dernièrement, avec des appels croissants au boycott de “tout ce qui est français” en Algérie

Posted by TRT Français on Tuesday, January 21, 2025

Tensions franco-algériennes

Les tensions entre Alger et Paris se sont, justement, accrues ces dernières semaines sur fond de l'affaire de “l’influenceur algérien” Boualem N., connu sous le pseudonyme de Doualemn, expulsé en Algérie avant d'être renvoyé en France.

L’expulsion de l'influenceur de 59 ans, interpellé à Montpellier pour "incitation à la violence" sur TikTok, avait été renvoyé vers Paris dans la foulée par les autorités algériennes.

Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a vivement critiqué la décision des autorités algériennes de refuser l’entrée de Doualemn, estimant, lors d’un déplacement à Nantes, que "l’Algérie cherche à humilier la France" et qualifiant cette situation de "seuil extrêmement inquiétant".

En réaction, la diplomatie algérienne a, dans un communiqué, dénoncé avec fermeté ce qu’elle a qualifié de "campagne de désinformation" menée par certains courants politiques en France, notamment l’extrême droite, à l’encontre de l’Algérie.

"L’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation", a indiqué le ministère des Affaires étrangères algérien. "L’extrême droite, haineuse et revancharde, mène, à travers ses soutiens dans le gouvernement français, une campagne de désinformation contre l’Algérie", a dénoncé Alger.

TRT Français et agences