Réuni en début de soirée, quelques heures après l'arrivée, à Alger, de la Première ministre française, Elisabeth Borne, accompagnée d’une forte délégation composée de 16 ministres le comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) a été l’occasion de signer une convention cadre relative au réseau mixte des écoles.
Dans le domaine du travail, les ministres concernés ont signé une Déclaration d’intention portant sur la "coopération et échanges d’expérience dans le domaine de l’emploi et du travail notamment pour les jeunes". La troisième déclaration d’intention concerne la coopération industrielle et technologique, alors que la quatrième concerne le secteur du tourisme et de l’artisanat.
Les deux ministres de l'enseignement supérieur ont procédé, quant à eux, à la signature d'une déclaration d’intention relative aux instituts de sciences et techniques appliquées (ISTA). L'autre accord signé est une lettre d’intention de coopération pour promouvoir les échanges dans les domaines de l’inclusion des personnes en situation de handicap.
En outre, un procès-verbal de cession aux autorités algériennes de 51 pièces de monnaie antiques a été conclu.
Dans le domaine de l'économie, les deux parties ont paraphé un mémorandum d’accord sur les start-ups, une convention de partenariat et de coopération dans les domaines de l’agriculture, du développement durable et de l'agro-alimentaire, une lettre d’intention dans le domaine de l’économie, de la connaissance, de l’innovation et de l’entreprenariat et une autre lettre d’intention sur la coopération en matière d’égalité des chances. Un communiqué conjoint a couronné cette rencontre.
Lors de son intervention à l'ouverture de la réunion du CIHN, le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé que "la nouvelle dynamique insufflée aux relations algéro-françaises permettra d'approfondir la concertation bilatérale sur les questions d'actualité faisant l'objet d'une convergence de vues" entre Alger et Paris.
Evoquant les questions autour desquelles les vues de l'Algérie et de la France convergent, le Premier ministre a cité celles relatives au dialogue Euro-Méditéranéen, au dossier libyen ainsi qu'à la situation au Sahel, la lutte anti-terroriste et l'extrémisme violent. Il a relevé, à ce propos, que la 5e session du CINH "permet aux deux pays d'établir une feuille de route et un agenda des futurs rendez-vous communs à l'horizon 2030, décidés par les présidents des deux pays, MM. Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron dans le cadre de la Déclaration d'Alger". "La tenue de cette session intervient dans un contexte très favorable à la consolidation de nos relations bilatérales", a-t-il soutenu.
il a en outre souligné que la qualité du dialogue politique entre les deux pays a permis d'aborder la question de la mémoire commune dans un climat empreint de "sérénité, de clarté et de respect mutuel", souhaitant que "la démarche d'apaisement de la mémoire commune puisse aller de l'avant grâce à la commission d'historiens et à notre adhésion effective au règlement des autres questions non moins importantes comme la récupération des archives, l'indemnisation des victimes des essais nucléaires et l'assainissement des sites des essais nucléaires dans le Sahara algérien".