Selon un communiqué rendu public, le groupe public algérien a fait une découverte de gaz à condensat réalisée dans deux réservoirs dévoniens, suite au forage d’un puits d’exploration ''In Ekker Sud West-1'' (IEKSW-1) dans le périmètre de recherche ''In Amenas 2'' du bassin d’Illizi, sud-est du pays.
"Les débits enregistrés, lors des tests, sont de 300 000 m3 /jour de gaz et 26 m3 /jour de condensat, à partir du premier réservoir et de 213 000 m3 /jour de gaz et 17 m3 /jour de condensat à partir du deuxième réservoir", a détaillé Sonatrach. La deuxième découverte, a précisé la même source, a été réalisée par Sonatrach et Eni " suite au forage du puits d’exploration Rhourde Oulad Djemaa Ouest-1" (RODW1) dans le périmètre de recherche "Sif Fatima 2" situé dans la région nord du bassin de Berkine".
"Le puits RODW-1, le troisième de la campagne de forage d’exploration en cours dans ladite région, a mis en évidence une découverte de pétrole brut dans les grès du réservoir Trias Argileux Gréseux Inférieur (TAGI) de la formation triasique. Durant le test de production, le puits a donné lieu à 1 300 barils/jour d’huile et 51 000 m3 /jour de gaz associé", a souligné le groupe.
Selon la compagnie, la mise en production de ces deux découvertes se fera à travers un" développement rapide fast-track", étant donné leur proximité des installations existantes d’Ohanet et de Rhourde Oulad Djemaa (ROD)".
Quant à la troisième découverte, elle a été réalisée, a noté le communiqué, par Sonatrach" lors du forage d’un puits de délinéation Tamzaia-3 (TAMZ-3)" sur le périmètre de recherche" Taghit" du bassin de Bechar, où une production intéressante de gaz a été obtenue lors du test de formation du réservoir siegenien (Dévonien inférieur).
Sonatrach a expliqué que ce résultat positif "met ainsi en évidence un potentiel de gaz dans ce réservoir non testé auparavant dans une région, considérée comme domaine émergent". Ces découvertes s’ajoutent à celles qui ont été annoncées récemment par Sonatrach. Elles surviennent alors que l’Algérie tente de relancer son industrie gazière en berne depuis des années à cause du manque d’investissements directs étrangers.
L'Algérie ambitionne d'augmenter ses exportations de gaz vers l’Union européenne qui cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie. Elle veut tirer profit du contexte géopolitique favorable pour faire de l’Italie un hub pour le transit de son gaz vers l’Europe. Cette ambition a été réitérée la semaine dernière par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune à l'occasion de la visite du président du conseil italien, Mario Draghi.