Après des mois de tensions et de difficiles négociations, les deux dirigeants ont annoncé ce compromis lors d'une conférence de presse à Windsor, en périphérie ouest de Londres.
"Le Royaume-Uni et l'Union européenne ont peut-être eu des différends dans le passé, mais nous sommes des alliés, des partenaires commerciaux et des amis et nous l'avons clairement constaté l'année dernière lorsque nous nous sommes unis avec d'autres pour soutenir l'Ukraine", a insisté M. Sunak.
"C'est le début d'un nouveau chapitre dans nos relations", a-t-il poursuivi, saluant "une avancée décisive".
"Je pense que ce sur quoi nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui est historique", a renchéri Mme von der Leyen, évoquant également "un nouveau chapitre".
Signé en 2020, le protocole nord-irlandais réglemente la circulation des biens entre le reste du Royaume-Uni et l'Irlande du Nord, qui dispose de la seule frontière terrestre avec l'Union européenne.
Ce protocole voulait éviter une frontière terrestre entre l'Irlande et l'Irlande du Nord qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998 après trois décennies sanglantes, tout en protégeant le marché unique européen.
L'accord de Windsor va en particulier considérablement réduire les contrôles douaniers nécessaires sur les marchandises de Grande-Bretagne arrivant en Irlande du Nord. Il va aussi réduire l'application de règlementations de l'UE dans la province britannique.
"Nous nous sommes mis d'accord sur des garanties solides (...) qui vont protéger l'intégrité du marché unique européen", a insisté Mme von der Leyen. "Et le plus important, c'est qu'il protège la paix durement obtenue grâce à l'accord du Vendredi Saint" qui a mis fin au conflit entre unionistes surtout protestants et républicains en majorité catholiques et dont le 25e anniversaire sera célébré en avril, a-t-elle ajouté.