La source militaire interrogée par l’AFP indique qu’une quarantaine d’assaillants ont été neutralisés.
Mais la mort de 28 soldats est un coup dur pour l’armée béninoise, c’est l‘attaque la plus meurtrière depuis 2021 et c’est la première fois que l’armée subit une telle perte depuis le lancement du dispositif Mirador dans le nord du pays, même si les incursions de terroristes ne sont pas nouvelles.
Cette fois, la position fortifiée a été attaquée puis incendiée.
En décembre, trois soldats béninois ont été tués et quatre autres blessés dans une attaque dans le nord-est du Bénin et en juin, sept soldats béninois ont perdu la vie dans une attaque dans le parc national de la Pendjari situé à la frontière du Burkina Faso.
Les autorités béninoises ont comptabilisé au printemps 2023 une vingtaine d’incursions depuis 2021 mais une source diplomatique a indiqué à l'AFP que 121 militaires béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024.
La sécurité se dégrade au nord du Bénin
Cette incursion démontre que la situation se dégrade dans cette région, notamment au Burkina Faso et au Niger. Le Bénin est par ricochet impacté.
Le pays a renforcé la présence de son armée dans cette zone, en déployant en janvier 2022 près de 3 000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l'opération "Mirador" et en recrutant 5.000 hommes supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le nord.
D’après Radio France Internationale, le chef d’état-major de la garde nationale, le colonel Gomina Faizou a appelé ses compagnons d’armes à réagir : “Le matériel à lui tout seul ne suffit pas pour gagner... Réveillez-vous. Nous n’allons pas plier, nous n’allons pas périr, nous vaincrons”.
Les États-Unis et l’Union européenne ont financé du matériel pour soutenir l’armée béninoise dans sa lutte contre Daesh.