Israel a cible une ecole de l'Unrwa servant d'abrit aux deplaces... / Photo: AA (AA)

Plus de vingt personnes ont été tuées ce week-end dans des attaques israéliennes à Gaza, alors que l’offensive militaire lancée en octobre se poursuit sans répit.

Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a fait état de six personnes tuées dans leur maison à Zawaida (centre) et neuf autres Palestiniens tombés dans des frappes sur des bâtiments dans la ville de Gaza (nord), selon la Défense civile de Gaza.

Toujours à Gaza-ville, l'armée israélienne a émis dimanche de nouveaux ordres d'évacuation, qui concernent les habitants et déplacés de trois quartiers, les appelant à partir vers l'ouest près de la côte.

Le Hamas a affirmé dimanche soir que quatre personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur une école de Gaza, ville abritant des déplacés, au lendemain de l'annonce qu’une autre école gérée par l’ONU dans le centre du territoire a été visée par un raid aérien qui a fait plus de 16 morts.

L’offensive militaire israélienne a déjà fait 38.153 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Selon les Nations unies, 80% des 2,4 millions de Gazaouis du territoire assiégé où les conditions sont jugées "désastreuses", est déplacée.

"Balle dans le camp d'Israël"

Sur le front des négociations, le Hamas a indiqué dimanche accepter de poursuivre les négociations sur la libération des otages toujours retenus dans la bande de Gaza en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël, alors que les efforts de médiation s’intensifient pour obtenir un accord au dixième mois de la guerre.

Depuis plusieurs mois, le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, pays médiateurs entre Israël et le mouvement palestinien, se heurtent aux exigences des deux camps.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas et la libération de tous les otages pris dans la bande de Gaza.

Le Hamas, lui, exigeait avant tout accord un cessez-le-feu définitif et un retrait israélien du territoire palestinien. Mais dimanche, un haut responsable du mouvement a annoncé à l'AFP que ce premier "point avait été surmonté".

Les médiateurs se sont "engagés sur le fait que, tant que les négociations sont en cours", un "cessez-le-feu resterait en vigueur", a-t-il expliqué.

Le bureau de M. Netanyahu a affirmé que des émissaires israéliens retourneraient dans les prochains jours à Doha pour des pourparlers tandis que des discussions avec des médiateurs américains se tiennent également en Egypte, selon le média égyptien Al-Qahera News.

Les médiateurs n'ont jusque-là réussi à arracher qu'une seule trêve fin novembre, qui a permis la libération de 80 otages en échange de celle de 240 Palestiniens détenus par Israël.

D'après le haut responsable du Hamas, son mouvement a informé les médiateurs qu'il souhaitait voir se réaliser trois étapes pour obtenir un cessez-le-feu, ainsi que l'entrée dans Gaza de 400 camions d'aide par jour et le retrait de l'armée israélienne du "couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah", qui se trouvent entre le sud de Gaza et l'Egypte.

"La balle est dans le camp des Israéliens", a déclaré cette source, estimant que les discussions pourraient prendre "de deux à trois semaines", "si tant est qu'Israël ne bloque pas les négociations".

Dimanche soir, le bureau de Benjamin Netanyahu a réagi affirmant que "tout accord permettra à Israël de revenir et de se battre jusqu'à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints".

Des manifestants israéliens ont bloqué dimanche des routes de Tel-Aviv pour réclamer du gouvernement israélien qu'il accepte un accord permettant de libérer les otages.

"Une majorité absolue soutient un accord sur les otages", a déclaré sur X le président israélien Isaac Herzog.

Lire aussi: Le Hamas accepte une proposition de discussions en vue de la libération des otages


TRT Français et agences