La Dabkeh palestinienne (une variété de danse répandue dans la méditerranée orientale), vient d’intégrer la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, lors de la 18ème session du comité international gouvernemental pour la préservation du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO qui se tient à Koson, au Botswana, du 4 au 9 décembre 2023.
La dabké signifie littéralement “coup de pied”. Elle se danse généralement en groupe lors de diverses célébrations comme des soirées, des fêtes, des mariages, anniversaires, etc. Les danseurs se tiennent par la main ou l’épaule, formant parfois une ligne qui se referme souvent pour devenir un cercle. Leurs pieds se croisent et se décroisent, tapent au sol, le tout sur le rythme entraînant d’une musique cadencée. Les gros tambours et instruments à vent comme la zurna ou le mizmar sont souvent mis à contribution.
La dabké palestinienne se démarque des autres variantes dans la région (Liban, Syrie) car contestataire. “En effet, si exister ne suffit pas, vivre en déployant pleinement sa palestinanité, en revanche, est forcément un acte de résistance. Que ce soit lors des fêtes, des manifs ou sur la scène d’un spectacle, la dabké rappelle le combat”, affirme l’anthropologue français Daniel Monterescu, auteur notamment de l’ouvrage Marginalité créative :la scène alternative judéo-arabe de Tel Aviv-Jaffa.
“On remarque déjà, poursuit-il, le port du keffieh, en coiffe ou en écharpe, qui servait à se protéger des vents sableux, et qui est maintenant emblématique de la lutte pour la décolonisation des territoires palestiniens.”
La Palestine possède maintenant trois éléments inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel : la couture, la broderie et la Dabkeh, en plus de dossiers communs avec les pays arabes : le palmier et la calligraphie arabe.
L'ambassadeur de la Palestine auprès de l'UNESCO, Moneir Antas, a profité de la tribune de l’UNESCO pour dénoncer “l'agression israélienne contre Gaza”, en particulier la destruction de la culture, et les centres culturels, musées et bibliothèques.
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Il a en outre souligné que malgré le pilonnage par “l’occupation du peuple palestinien sans défense et ses tentatives de saper toutes les valeurs culturelles, les Palestiniens continueront à montrer la culture du peuple palestinien et leur créativité”.
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