Près d'un million de Rohingyas, minorité musulmane de Birmanie, vivent dans des conditions misérables dans ces camps, après avoir fui en 2017 les persécutions militaires dans leur pays à majorité bouddhiste.
Le mois dernier, la plus haute instance juridique de l'ONU a jugé dans un cas historique que la Birmanie était coupable de génocide envers cette minorité.
Les réfugiés rohingyas refusent de retourner dans leur pays sans garanties de la part de la junte militaire pour assurer leur sécurité. Et l'impatience du Bangladesh face à la situation monte.
Le Bangladesh a été critiqué pour son propre bilan en matière de droits de l'homme sous le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina, que Mme Bachelet doit rencontrer au cours de sa visite.
Mme Bachelet est arrivée à Dacca dimanche, selon le ministère des Affaires étrangères, et doit se rendre dans les camps de Rohingyas lundi.
Neuf groupes, dont Human Rights Watch, ont déclaré qu'elle devrait "appeler publiquement à la fin immédiate des graves abus, notamment les exécutions extrajudiciaires, la torture et les disparitions forcées" au Bangladesh.
"Le Bangladesh espère vivement que la cheffe des droits de l'homme des Nations unies pourra constater par elle-même que le pays fait des miracles pour maintenir le cap de son développement, en y intégrant les droits de l'homme", a martelé Dacca.
Mme Bachelet, 70 ans, ancienne présidente du Chili, doit quitter ses fonctions à la fin du mois.