La police est intervenue tôt mercredi matin pour évacuer des dizaines d'étudiants pro-palestiniens du campus de l'Université de Berne, a rapporté l’administration de l’institution dans un communiqué.
La direction de l’université, qui a fait appel à la police, avait dès lundi jugé toute occupation "inacceptable".
Des dizaines d'étudiants occupaient depuis dimanche soir plusieurs locaux de l'université, dont le restaurant universitaire.
Ils réclamaient un "boycott académique des institutions israéliennes".
L'université leur avait donné un ultimatum pour quitter les lieux, mais avaient passé outre.
Le recteur de l'université Christian Leumann s'est dit prêt à poursuivre "un dialogue constructif" mais estime qu'"une occupation et des revendications politiquement motivées ne fournissent pas un cadre pour un dialogue constructif", dans un communiqué publié mercredi.
La veille, des policiers avaient évacué l'université de Genève (UNIGE) là aussi sans incident et à la demande de la direction de l'établissement.
Celle-ci avait ouvert le dialogue avec les manifestants mais avait haussé le ton lundi après l'échec de négociations, en annonçant le dépôt d'une plainte pénale pour violation de domicile.
Le mouvement étudiant de soutien aux Palestiniens, inspiré par les camps pro-palestiniens dans les campus aux Etats-Unis, avait démarré à l'université de Lausanne et s'est étendu depuis, plus ou moins temporairement, à d'autres universités du pays, dont Fribourg, Bâle, Berne, Zurich ou encore les prestigieuses écoles polytechniques de Lausanne et de Zurich.