L’étude intitulée “le coût de la faim et de la pauvreté” affiche des chiffres qui surprennent et inquiètent. Elle dresse un tableau très dur de la société britannique: un enfant sur cinq connaît la faim et vit dans la pauvreté, 60% des personnes pauvres vivent dans une famille où une personne travaille. L’étude conclut qu’un demi-million de personnes vont tomber dans cette catégorie si rien n’est entrepris pour lutter contre la pauvreté d’ici 2026-27.
Helen Barnard, la directrice de la stratégie et de la recherche chez Trussel, insiste sur la détérioration de la situation en Grande Bretagne: “cette étude montre une réalité choquante, une personne sur sept a faim et est pauvre en Grande Bretagne. C’est un million de personnes en plus qu’il y a cinq ans. Cela ne devrait pas être le cas dans l’un des pays les plus riches au monde.”
Le retour des maladies de "pauvres"
L’information n’est pas nouvelle, mais si elle fait régulièrement la Une des médias c’est que la croissance de la pauvreté semble s’accélérer et la Grande Bretagne affiche des statistiques inquiétantes.
Entre 2022 et 2023, le journal The Times rapporte que 11 000 personnes ont été hospitalisées pour malnutrition en Angleterre, et 482 pour rachitisme dont plus de 400 sont des enfants.
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En 2010 la fondation Trussell qui gère un réseau de banques alimentaires comptait 35 points de distribution. En 2022 selon la base de données de la Chambre basse britannique, il y avait 2600 banques alimentaires à travers le pays qui ont distribué trois millions de colis alimentaires.