Un "dialogue national" a été organisé par le président il y a deux semaines pour élaborer une nouvelle Constitution, avant des élections législatives prévues en décembre.
Le dialogue a été refusé par l'opposition, dont l’organisation syndicale UGTT, qui estime que des acteurs clés de la société civile et les partis politiques en sont exclus.
Une ébauche de la nouvelle Constitution doit être remise lundi à M. Saïed avant d'être soumise dans un mois à la population sous la forme d'un simple vote oui/non.
"Ce référendum n'est qu'une fraude", a dit à l'AFP Ali Larayedh, un dirigeant du parti Ennahdha, qui était la principale force au sein du Parlement dissous par le président Saïed le 25 juillet 2021.
"Nous manifestons contre l'exclusion du pouvoir judiciaire et contre le coup d'Etat visant la Constitution", a-t-il ajouté.
Le 1er juin, le président Saïed a révoqué par décret 57 juges en invoquant divers motifs dont "la corruption", "l'adultère" et entrave à des enquêtes en lien avec le terrorisme.