L'Union générale tunisienne du travail (UGTT - centrale syndicale) a annoncé mardi, le maintien de la grève du 16 juin à la suite de l'échec des négociations entamées la veille avec le gouvernement de Najla Bouden.
Dans son journal électronique, Echaab news, la centrale syndicale a indiqué que la séance de négociation avec le gouvernement n'a pas abouti à des résultats positifs, "à l'exception de la fixation d'un délai pour les négociations sur le statut général de la fonction publique, des structures et entreprises publiques, jusqu'au mois de juillet prochain", a rapporté l'agence de presse officielle Tunis Afrique Presse (TAP).
L'UGTT a par ailleurs confirmé le maintien de la grève générale dans la fonction publique prévue le 16 juin prochain, appelant dans ce contexte "son bureau exécutif à continuer la mobilisation pour faire réussir cette grève", indique la TAP.
Le principal syndicat du pays avait annoncé, une grève générale du secteur public pour le 16 juin prochain, afin de réclamer le retrait d'une circulaire gouvernementale relative aux négociations avec les syndicats.
Cette grève survient, alors que la Tunisie souffre depuis le 25 juillet dernier d'une crise politique aiguë, lorsque le président de la République Kaïs Saïed avait imposé des mesures « d'exception », s'agissant entre autres de la dissolution du Parlement ainsi que du Conseil supérieur de la magistrature tout en légiférant par décrets présidentiels.
La majorité des forces politiques et sociales tunisiennes, rejette les décisions de Saïed, qu'elle considère comme étant « un coup d'Etat contre la Constitution », tandis que d'autres partis les soutiennent, estimant qu'il s'agit d'une « restauration du processus de la Révolution » de 2011.
Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions sont des mesures prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État « d'un péril imminent », mettant l'accent sur la préservation des droits et des libertés.