Un groupe de jeunes a lancé des pierres sur les forces de l'ordre après les funérailles de la victime à la mi-journée dans le quartier populaire d'Al Omrane supérieur, dans la périphérie de Tunis.
Dans la soirée, de nouveaux heurts ont eu lieu dans le quartier proche d'Ettadhmen, où les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées pour disperser des centaines de manifestants.
Les manifestants ont renversé des conteneurs à poubelles et mis le feu à d'autres.
Le jeune homme, Malek Slimi, 24 ans, est mort jeudi, cinquante jours après son admission en réanimation. "Il a été blessé au cou en tombant dans un fossé après avoir été poursuivi par la police", a déclaré un de ses proches à une radio locale.
Sa famille a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de son décès.
La police tunisienne est régulièrement critiquée pour son usage excessif de la force.
Quatorze jeunes ont été tués au cours des dernières années à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre, selon la Ligue tunisienne des droits de l'Homme qui dénonce "l'impunité" de la police.
En outre, des ONG et l'opposition accusent les services de sécurité tunisiens de recourir à des méthodes rappelant celles de l'Etat policer sous l’ancienne dictature de Zine el Abidine ben Ali, depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.
Le coup de force du président Saied a fait vaciller la jeune démocratie en Tunisie, pays d'où les révoltes du Printemps arabe étaient parties en 2011.