À cet effet, quelque 7,850 millions d'électeurs sont habilités à voter de 08h ( 07h UTC) et jusqu'à 18h (17h UTC) pour choisir 131 députés parmi les 161 sièges disponibles à l'Assemblée des représentants du peuple (Parlement).
L'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a aménagé, pour ce faire, 4 222 centres de vote comprenant 10 012 bureaux.
Le président de l'Isie, Farouk Bouasker, a fait savoir lors d'un point de presse tenu à la mi-janvier, que les résultats préliminaires de ce deuxième tour seront annoncés au plus tard le 1er février prochain, alors que les résultats définitifs seront connus après les délais du contentieux électoral, soit le 4 mars prochain au maximum.
Le premier tour de ce scrutin avait eu lieu le 17 décembre dernier, permettant à 23 élus (20 hommes et 3 femmes) de gagner un siège au parlement, parmi 154 sièges possibles, alors que 7 circonscriptions à l'étranger sont restées sans candidats et des élections partielles seront organisées prochainement pour combler les postes vacants.
Le taux de participation au cours du premier tour n'a pas dépassé les 11,22 % des électeurs inscrits, ce qui a été considéré par certains partis politiques comme un "constat d'échec" des mesures exceptionnelles prises par le président Kais Saïed, appelant à une élection présidentielle anticipée.
Saïed a indiqué, en réaction, que ce taux est meilleur que les pourcentages élevés qu'il a qualifiés de "frauduleux".
La Tunisie souffre d'une crise économique de plus en plus grave à cause de la pandémie de covid-19 et de la guerre en Ukraine déclenchée depuis février 2022, facteurs qui s'ajoutent à une crise politique, dont les effets ne cessent de s'amplifier depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Saïed a décidé de prendre des mesures exceptionnelles, dont notamment la dissolution du parlement et du conseil de la magistrature, le limogeage du gouvernement et la légifération par le biais de décrets-lois.
Certaines parties tunisiennes considèrent que ces mesures consacrent un régime autocratique, alors que certains pensent qu'il s'agit d'un "réajustement du processus révolutionnaire" permettant de sauver le pays d'un écroulement certain.
Kais Saïed, dont le mandat avait commencé en 2019 pour une période de cinq ans, a affirmé que ses mesures étaient une "obligation juridique" pour sauver le pays.
Les partis politiques ayant rejeté ces mesures ne seront pas représentés dans le prochain parlement, puisqu'ils avaient boycotté ces élections les considérant comme "illégales".