Tunisie: arrestation d’un candidat aux présidentielles pour “blanchiment d’argent”

Tunisie: arrestation d’un candidat aux présidentielles pour “blanchiment d’argent”

Lotfi Maraihi avait annoncé, en avril dernier, son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Le candidat à la présidence d'unisia, Lotfi Mraihi, lors d'une tournée de campagne dans la province de Jendouba, le 13 septembre 2019. (Others)

Les autorités tunisiennes ont arrêté un candidats potentiel aux élections présidentielles et chef de file d’une coalition républicaine, ont annoncé des médias tunisiens.

“Des agents de la sous-direction des affaires criminelles à la police judiciaire d’El Gorjani, ont arrêté dans la soirée du mercredi, Lotfi Mraïhi, président de l’Union populaire républicaine et candidat aux prochaines présidentielles, pour soupçon de blanchiment d'argent”, a rapporté radio Mosaïque FM.

Citant un porte-parole judiciaire, la même source affirme que "le président de l’UPR est arrêté sur fond de soupçon de blanchiment d’argent, de transfert des biens et d’ouverture des comptes à l’étranger sans autorisation de la Banque centrale".

En avril dernier, Maraihi avait annoncé, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, son intention de se présenter aux prochaines élections présidentielles.

Le président tunisien Kaïs Saïed a émis, mardi dernier, un décret invitant les électeurs à se rendre aux urnes pour les élections présidentielles prévues dimanche 6 octobre 2024.

Il est largement attendu que Saïed se présente à ces élections en quête d’un second mandat de 5 ans, après avoir remporté les élections de 2019.

Les mouvements d'opposition en Tunisie ont rejeté "les mesures d'exception imposées par Saïed depuis le 25 juillet 2021, installant le pays dans une crise politique persistante".

Parmi ces mesures figurent la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, l'adoption de lois par décrets présidentiels, la tenue d'élections législatives anticipées et l'approbation d'une nouvelle Constitution par référendum.

Plusieurs mouvements politiques tunisiens ont considéré ces mesures comme "une consécration du pouvoir autocratique", à un moment où d’autres mouvances tunisiennes les ont considérées comme "une restauration du cours de la révolution de 2011", qui a renversé le régime du président de l’époque, Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011).

Agences