Le Centre palestinien pour les droits de l’homme, Al-Haq et Al-Mezan ont saisi la Cour Pénale Internationale (CPI) pour “intention génocidaire”, ”incitation au génocide”, “crimes contre l’humanité” et “crimes de guerre”, commis par Israël dans la bande de Gaza.
Ces associations de défense des droits humains ont aussi demandé à la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre “les plus hauts responsables de ces crimes”, parmi lesquels le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président, Isaac Herzog.
Lesdites ONG souhaitent que “les responsables israéliens qui mènent en toute impunité une guerre où des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont commis tous les jours comprennent qu’ils devront répondre personnellement de leurs actes devant la justice internationale”, a précisé à la presse leur avocat, Me Emmanuel Daoud.
“Comme la communauté internationale est dans l’incapacité d’imposer un cessez-le-feu à Israël (…), il faut que la justice pénale internationale prenne ses responsabilités ; elle a les moyens de le faire et les infractions sont caractérisées”, insiste Me Daoud.
Dans leur communication, les ONG palestiniennes déplorent que “les opérations menées par les forces armées israéliennes [aient] été extrêmement destructrices et meurtrières pour la population civile palestinienne à Gaza, contrainte au surplus de se déplacer et délibérément affamée et assoiffée”. Elles dénoncent également l’emploi de “gaz toxiques” et la destruction de “nombreuses habitations” et des bâtiments civils.
Pour la 34e journée consécutive, l'armée israélienne mène une guerre contre Gaza, qui a rasé des quartiers résidentiels entiers, tuant plus de 10 569 Palestiniens, dont 4 324 enfants et 2 823 femmes, et en blessant 26 475 autres.
Du côté de la Cisjordanie, l’armée israélienne a tué 163 Palestiniens et arrêté 2 280 personnes, selon des sources officielles. Israël, de son côté, a recensé 1400 morts.