Bruno Retailleau a fait une entrée en matière claire, il a martelé trois fois “rétablir l’ordre”. “L’ordre comme condition de la liberté”, a-t-il expliqué et a promis d’avoir le courage de la fermeté. Il a assuré les forces de l'ordre, “le bouclier de la République”, de son soutien sans faille.
Le ton est donné et il n’y a aucune surprise. Bruno Retailleau est l’un des plus à droite des Républicains. En le nommant au ministère de l'Intérieur, Michel Barnier, le Premier ministre, et Emmanuel Macron, le président de la République, savaient ce qu’ils faisaient.
Un ministre habitué des déclarations polémiques, voire racistes
Ce matin dans les matinales de Cnews, Manuel Bompard, de la France insoumise, rappelle que les propositions ultra dures que le sénateur de Vendée Retailleau avait incluses au Sénat dans la loi sur l’immigration en décembre 2023 ont été retoquées par le Conseil constitutionnel. Et pour l’élu de LFI, le ministre a bel et bien eu des déclarations racistes notamment lorsqu’il parle de “Français de papier” ou, encore, lorsqu’il prône la “préférence nationale.”
L’institut national de l'audiovisuel publie ce matin une compilation de toutes les petites phrases de celui qui est aujourd’hui le ministre de l’Intérieur de la France.
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Ainsi en 1997, il déclare qu”'une société multiculturelle est une société conflictuelle”. Il va plus loin en reprochant aux immigrants africains de ne pas vouloir s’intégrer. Ils viennent pour les aides sociales, affirmait-il. En 2015, il reprend son obsession, “l’immigration de masse est une menace” pour la civilisation française.
Et après le meurtre de Samuel Paty en 2020, il établit un lien entre le meurtre du professeur et l’immigration massive.