"Une réunion a débuté dimanche à Aqaba, la première du genre depuis des années, entre Palestiniens et Israéliens avec une participation régionale et internationale pour discuter de la situation dans les Territoires palestiniens", a indiqué la télévision d'Etat jordanienne.
Selon l’AFP, des sources bien informées, le chef des services de renseignements palestiniens, Majed Faraj, le chef du service de renseignement intérieur israélien (Shin Beth), Ronen Bar, le coordinateur du Conseil national de sécurité américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, ainsi que des responsables de sécurité jordaniens et égyptiens participeront à la réunion.
"Cette réunion (...) constitue une démarche nécessaire (...) pour tenter de parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens en vue de mettre fin à l'escalade de la violence", a indiqué samedi à l'AFP un responsable du gouvernement jordanien ayant requis l'anonymat.
Les pourparlers s'inscrivent "dans le cadre de l'intensification des efforts (...) visant à mettre fin aux mesures unilatérales (d'Israël) et à une dégradation de la sécurité qui pourrait alimenter davantage de violences", a-t-il encore dit.
"La décision d'assister à la réunion d'Aqaba, malgré la douleur et les massacres que le peuple palestinien subit, vient de la volonté de mettre un terme à l'effusion de sang", a indiqué sur Twitter le parti Fatah du président palestinien, Mahmoud Abbas, alors que d'autres factions palestiniennes ont dénoncé la participation de l'Autorité palestinienne.
L'armée israélienne a multiplié depuis près d'un an ses opérations dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Mercredi, elle a lancé une nouvelle incursion dans la vieille ville de Naplouse, à la recherche, selon l'armée, de “suspects impliqués dans des attaques anti-israéliennes, passées ou à venir”.
Selon le ministère de la Santé palestinien, 11 Palestiniens ont été tués et plus de 80 blessés par balles lors de ce raid, le plus meurtrier depuis 2005 en Cisjordanie occupée.
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 62 Palestiniens et à neuf civils et un policier israéliens ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Le raid de mercredi intervient près de deux mois après l'investiture d'un nouveau gouvernement en Israël, l'un des plus à droite de l'histoire du pays et qui est notamment composé de partisans d'une ligne dure vis-à-vis des Palestiniens.