Les étudiants en médecine de la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, ont organisé une manifestation en faveur des personnes détenues par le régime de Bachar el-Assad. / Photo: AA (AA)

Selon un rapport du Consortium syro-britannique, fruit d'une enquête d'un an, l'Union nationale des étudiants syriens (NUSS) de l'université de Damas a commis des crimes violant le droit international entre 2011 et 2013, l'association étudiante servant apparemment de branche à l'appareil de sécurité de l'État du régime syrien à l'université.

Le rapport révèle que l'association étudiante patrouillait les terrains de l'université, les amphithéâtres et les résidences étudiantes dans le but de donner des informations sur les étudiants, les professeurs et le personnel susceptibles d'être dissidents.

Arrestation et torture

Les membres du NUSS les arrêtaient ensuite, les torturaient souvent physiquement sur le campus, puis les remettaient aux services syriens de sécurité. Au cours de ces trois années, plus de 35 000 étudiants ont été arrêtés dans tout le pays, selon le rapport qui cite des statistiques du Réseau syrien pour les droits de l'Homme (SNHR).

Les membres auraient également participé à des répressions violentes contre des manifestations pacifiques d'étudiants, acquis des armes, y compris des bâtons de bois, des matraques paralysantes, parfois même des armes à feu et procédé occasionnellement à des arrestations et détentions.

Lorsqu'ils étaient détenus, les étudiants ont subi des tortures telles que des coups de poing ou de pied, des coups de bâton ou de matraque ou de tuyaux en plastique épais (PVC) sur tout le corps, des chocs avec des tasers ainsi que des tortures psychologiques et des menaces d'agression sexuelle ou de détention à vie.

Le rapport met en lumière le cas d'un étudiant en maîtrise de médecine dentaire de l'université, Ayham Ghazoul, qui a été gravement torturé sur le campus par des membres du NUSS en novembre 2012. Après avoir été battu avec une barre de fer, s'être fait arracher les ongles et avoir été arrosé d'eau bouillante, il a été transféré aux services de renseignement de l'armée de l'air du régime et est mort, peu après, sous leur garde.

TRT Français et agences