Au total, 16 personnes ont péri et 52 ont été blessées à Nabatiyeh, d'après le ministère de la Santé libanais. / Photo: AP (AP)

Mercredi, l'armée israélienne a indiqué avoir visé "des dizaines de cibles du Hezbollah" près de Nabatiyeh.

Le maire de la ville, Ahmad Kahil, a été tué dans l'une des frappes qui a visé deux bâtiments de la municipalité et un centre médical adjacent, a précisé la gouverneure Howaida Turk, évoquant "un massacre".

Au total, 16 personnes ont péri et 52 ont été blessées à Nabatiyeh, d'après le ministère de la Santé libanais. Le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU au Liban, Imran Riza, a dénoncé une "attaque désastreuse".

A Cana, "plus de 15 bâtiments ont été entièrement détruits, un véritable désastre", a déclaré un secouriste, Mohammed Ibrahim, après un raid israélien meurtrier. L'armée israélienne a dit y avoir tué un commandant du Hezbollah.

Mercredi soir, les casques bleus de la Force de paix de l'ONU (Finul) ont par ailleurs affirmé qu'un char israélien avait tiré sur l'une de ses tours de guet dans le sud du Liban, parlant de "tirs directs et visiblement délibérés".

“Catastrophe”

Les frappes israéliennes sur la localité de Tayr Debba, près de Tyr, ont fait trois morts, selon l'Agence nationale d'information (Ani), citant le ministère de la Santé.

Il y a eu également sept raids aériens en moins de 10 minutes sur la localité de Khiam, proche de la frontière, dans le sud du Liban, toujours selon l'Ani.

Des frappes de l'aviation israélienne ont visé la région du Hermel, et la localité de Iaat, à près de sept kilomètres de Baalbeck, dans la Bekaa (est), selon l’agence.

L'armée israélienne a également bombardé la banlieue sud de Beyrouth, où elle a affirmé avoir visé un entrepôt d'"armes stratégiques" du Hezbollah.

Mercredi, la Maison Blanche a répété avoir "dit directement à Israël" son "opposition" à des frappes contre "les zones densément peuplées de Beyrouth" et demandé "de ne pas menacer la vie des civils", des Casques bleus et des soldats libanais.

De son côté, le Hezbollah a fait état de "violents combats rapprochés" avec les soldats israéliens près d'un village frontalier dans le sud du Liban. Il a également dit avoir lancé pour la troisième fois en 24h une "salve de roquettes" sur Safed dans le nord d'Israël, et avoir détruit un char israélien à l'aide d'un "missile guidé".

Selon l'armée, "environ 90 projectiles" ont été tirés dans la journée par le Hezbollah contre Israël. Selon des secouristes, quatre personnes ont été légèrement blessées par des éclats.

L'Unicef a qualifié de "catastrophe pour tous les enfants du Liban" la destruction d'au moins "28 installations d'approvisionnement en eau" affectant "plus de 360.000 personnes", principalement dans le sud du pays, exposant les enfants à des maladies comme le choléra ou l'hépatite.

Une attaque aérienne a par ailleurs visé dans la nuit de mercredi à jeudi la ville côtière syrienne de Lattaquié, rarement touchée, y provoquant des incendies, a rapporté l'agence officielle locale Sana sans faire état de victimes.

Cette frappe a ciblé "un entrepôt d'armes", selon des sources locales.

Plus au sud, au Yémen, les Etats-Unis ont annoncé jeudi matin (mercredi soir heure de Washington) avoir eu recours à des bombardiers B-2 pour détruire des entrepôts souterrains d'armement des Houthis, un groupement qui attaque le trafic de cargos en mer Rouge et est également financé par Téhéran.

Parallèlement à sa guerre contre le Liban et la Palestine, Israël affirme préparer sa riposte à l'attaque iranienne de missiles lancée le 1er octobre contre son territoire. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a répété que son pays "répondra résolument" à une éventuelle frappe.

"Risque" de famine à Gaza

Après plus d'un an de guerre dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et en proie à un désastre humanitaire, les forces israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive à Jabalia (nord).

A l'approche de l'hiver, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a mis en garde contre "un vrai risque" de famine à Gaza.

"Certains membres du gouvernement israélien font de la famine une arme de guerre", a-t-il accusé.

Selon M. Lazzarini, près de 400.000 personnes sont prises au piège des combats dans le nord de Gaza et "il est devenu extrêmement compliqué" d'y faire parvenir l'aide humanitaire.

Au moins 42.409 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.


TRT Français et agences