"Le cadre international des droits de l'homme n'interdit pas de tels actes, mais ce comportement est totalement irrespectueux et irresponsable", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, à l’agence Anadolu.
Elle a ajouté que l'ONU promeut la diversité et le respect mutuel, notant que ''les dignitaires politiques et religieux jouent un rôle important pour faire entendre leur voix contre le fanatisme. Ils doivent comprendre que la violence ne doit pas être justifiée par la provocation''.
Au Pays-Bas, le responsable de la branche néerlandaise du groupe d'extrême-droite anti-islam Pegida, Edwin Wagensveld, a déchiré une copie du Coran devant le bâtiment du parlement à La Haye sous la protection de la police.
L'incident est survenu après que le leader du parti d'extrême droite danois Stram Kurs, Rasmus Paludan, a brûlé un exemplaire du Coran samedi sous escorte policière, lors d’une manifestation autorisée par le suédois devant l'ambassade de Turquie à Stockholm.
Le ministère turc des Affaires étrangères a très fermement condamné les deux attaques. Dans un communiqué publié mardi, le ministère a fait savoir que l'ambassadeur néerlandais à Ankara, Joep Wijnands, a été convoqué pour exprimer le mécontentement de la Turquie.
De son côté, les Etats-Unis ont jugé l'acte "répugnant". "Brûler des livres qui sont sacrés pour beaucoup est un acte profondément irrespectueux. C'est répugnant", a affirmé à des journalistes le porte-parole du département d'Etat, Ned Price.
Plusieurs pays, dont le Maroc, le Sénégal, l'Arabie saoudite, la Jordanie et le Koweït ont également condamné les incidents.