La campagne anti-polio a officiellement été lancée dimanche dans le centre de la bande de Gaza où l'ONU a annoncé des "pauses humanitaires", a indiqué le responsable de trois centres de vaccination pour enfants dans ce secteur.
"Il y a un survol important de drones au-dessus du centre de la bande de Gaza et nous espérons que cette campagne de vaccination pour les enfants se passera dans le calme", a ajouté le docteur Yasser Chaabane, directeur médical de l'hôpital al-Awda.
"Les vaccinations ont débuté à 09H00 (06H00 GMT). Nous avons ouvert les centres et nous recevons des enfants âgés d'un jour à dix ans dans le calme jusqu'ici", a-t-il poursuivi.
Le ministère de la Santé à Gaza et les agences onusiennes ont listé 67 centres de vaccination dans des hôpitaux, dispensaires et écoles pour le centre de l’enclave palestinienne. Dans le sud, 59 centres sont prévus et 33 dans le nord, en grande partie dépeuplé. Dans ces deux zones, les vaccinations auront lieu dans un second puis un troisième temps.
Cette campagne, annoncée par Israël et le Hamas vise à vacciner plus de 640.000 enfants de moins de dix ans dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par près de 11 mois de guerre.
La polio, éradiquée à Gaza depuis 25 ans, est réapparue au milieu de la guerre d'Israël contre la bande de Gaza.
Samedi déjà, des vaccins anti-polio ont été administrés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Mais ce n'est que dimanche qu'est officiellement lancée la campagne censée administrer une première dose --deux gouttes à ingérer-- à au moins 90% des enfants de moins de dix ans du territoire.
L'ONU a envoyé 1,2 million de doses du vaccin nOPV2. La deuxième dose doit être reçue quatre semaines après la première.
Jeudi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu'Israël avait accepté une série de "pauses humanitaires" de trois journées chacune dans le centre, puis le sud et le nord de la bande de Gaza.
Démentant "les informations faisant état d'un cessez-le-feu général" pour permettre cette campagne de vaccination, le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué qu'Israël "autorisera uniquement un couloir humanitaire".
En raison notamment des routes endommagées et de la population déplacée, l'ONU avait indiqué qu'elle pourrait avoir besoin d'un jour supplémentaire dans chaque zone.