Tôt le matin, l'armée israélienne a lancé plusieurs frappes dans la région de la Békaa, mettant hors service un hôpital de la ville, selon nationale de presse officielle libanaise ANI. Des raids ont également visé des villages du sud du pays.
Après près d'un an de bombardements à la frontière et à Gaza, l'armée israélienne a déplacé en septembre le front de la guerre au Liban, en menant des frappes aériennes intensifs sur le Liban suivies le 30 septembre d'une offensive terrestre dans le sud du pays.
Le Hezbollah poursuit les tirs sur Israël et est engagé dans des combats avec les soldats israéliens dans le sud du Liban.
Dimanche, il a mené une attaque de drone sur une base militaire à Binyamina, dans le nord d'Israël, qui a tué quatre soldats et fait plus de 60 blessés selon les secouristes, l'attaque la plus meurtrière du mouvement sur le sol israélien en près d'un mois d'escalade.
Dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, la Défense civile a annoncé qu'une frappe aérienne sur la ville de Deir al-Balah (centre) a tué quatre personnes dans l'enceinte de l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa, qui abrite des déplacés.
Une autre frappe israélienne a tué 10 Palestiniens et en a blessé d’autres dans une maison à Bani Suhaila, dans l’est de Khan Younis, dans le sud de Gaza, selon une source médicale.
"Sans pitié"
"Je tiens à être clair: nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah dans toutes les parties du Liban, y compris à Beyrouth", a déclaré M. Netanyahu lors d'une visite sur cette base.
Lundi, une frappe israélienne a tué 21 Libanais, selon le ministère de la Santé, dans le village chrétien d'Aïto, dans le nord du Liban. L'immeuble visé a été rasé.
C'est la première fois que ce village est la cible des bombardements israéliens, dirigés pour la plupart contre les régions où le Hezbollah chiite est implanté, dans le sud et l'est du Liban ainsi que la banlieue sud de Beyrouth.
Depuis l'intensification des frappes israéliennes au Liban le 23 septembre, au moins 1.315 personnes ont été tuées au Liban. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés.
Pas de retrait de la Finul
Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le patron de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement" sur un ton menaçant.
"Il a été décidé que la Finul conserverait toutes ses positions en dépit des appels israéliens", a déclaré lundi le chef des Casques bleus, Jean-Pierre Lacroix. Cette décision a été approuvée par M. Guterres.
La Finul a dénoncé des "violations choquantes" d'Israël contre ses positions, faisant état d'une entrée "en force" dimanche de deux chars dans l'une d'entre elles. L'armée israélienne a dit qu'un de ses chars avait percuté un poste de la Finul alors qu'il évacuait des soldats blessés.
Les ministres des affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni ont exprimé lundi leur « profonde inquiétude » face aux récentes attaques israéliennes contre les forces de maintien de la paix des Nations unies au Liban, condamnant les menaces qui pèsent sur la sécurité de la FINUL.
L’armée israélienne a commencé lundi à perturber les signaux du système de positionnement global (GPS) autour du siège du ministère de la défense à Tel Aviv, dans le centre d’Israël, par crainte d’une attaque de l’Iran.
Selon le Washington Post, Benjamin Netanyahu a dit à son allié américain envisager de frapper l'armée iranienne, et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires de l'Iran.
Les Etats-Unis ont annoncé le déploiement en Israël d'un système de défense antimissiles à haute altitude, face à une éventuelle attaque d'Iran.