Israel a lancé une frappe contre une école abritant des déplacés à Nousseirat dans la bande de Gaza / Photo: Reuters (Reuters)

L'armée israélienne continue de mener sa guerre systémique contre les civils et frappe des écoles ainsi que des camps de déplacés dans la bande de Gaza. Six civils ont été tués et d'autres blessés lors d'un bombardement israélien matinal sur le centre et le sud de la bande de Gaza.

Selon l'agence de presse WAFA, les corps de cinq civils ont été retrouvés à la suite d'une frappe d'artillerie israélienne menée dans la nuit de mercredi à jeudi sur la maison de la famille Bardweel dans la zone al-Mawasi de Rafah, située dans la partie sud de la bande. En outre, un civil a été tué et d'autres ont été blessés lors d'une frappe aérienne israélienne visant une maison appartenant à la famille Aqel dans la 20e rue du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Au moins, neuf Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi dans des frappes aériennes israéliennes sur deux maisons dans le centre et le nord de la bande de Gaza. Plusieurs autres personnes ont été blessées.

La défense civile palestinienne a rapporté qu'un avion de guerre israélien avait bombardé la maison de la famille Shahin dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza, tuant six Palestiniens, dont deux enfants et un nombre indéterminé de femmes.

Dans un autre communiqué, l'agence palestinienne a déclaré qu'un avion de chasse israélien avait frappé la maison de la famille Hassan dans le quartier de Bir al-Naja, dans le nord de Gaza.

"Il n'y a aucun lieu sûr à Gaza", s'est lamentée Oum Ayman, une Palestinienne, devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir al-Balah, où ont été transportés des blessés dans la frappe de l'école. "Les enfants, les personnes âgées, les femmes, qu'ont-ils fait de mal pour finir en morceaux?"

Condamnation de la mort des humanitaires

L'ONU a condamné la mort mardi de six de ses collaborateurs dans une frappe israélienne contre une école abritant des déplacés à Nousseirat dans la bande de Gaza, qui a tué, selon elle, 18 personnes au total, dont des femmes et des enfants.

"Cet incident doit faire l'objet d'une enquête indépendante et approfondie", a déclaré le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, exhortant "toutes les parties à s'abstenir d'utiliser les écoles, les abris ou les zones environnantes à des fins militaires".

Selon l'ONU, 12.000 déplacés avaient trouvé refuge dans l'école qui a déjà été visée plusieurs fois depuis le début de la guerre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'est dit "scandalisé". "Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier de la protection des civils, ne peut et ne doit pas être accepté par la communauté internationale."

Même son de cloche à Berlin qui a jugé "totalement inacceptable" la mort des humanitaires.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé à protéger les travailleurs humanitaires.

La grande majorité des 2,4 millions d'habitants du territoire palestinien ont été déplacés et beaucoup ont trouvé refuge dans des écoles.

Sur le front humanitaire, l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que le premier cycle de vaccination anti-polio à Gaza avait probablement atteint son objectif. Selon elle, plus de 552.000 enfants ont reçu une première dose et la deuxième doit leur être administrée dans environ quatre semaines.

Agences