Le Hamas et le Fatah tiennent des pourparlers de “réconciliation intra-palestinienne” en Chine, ont confirmé, ce mardi, des responsables à Pékin.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que les représentants des groupes palestiniens du Fatah et du Hamas tiennent “ des consultations pour faire progresser la réconciliation intra-palestinienne et pour un dialogue approfondi et franc” à Pékin, rapportent les médias d'État.
Les consultations ont eu lieu à l'invitation de la Chine, a indiqué M. Lin.
Les deux parties “ont pleinement exprimé leur volonté politique de parvenir à la réconciliation par le dialogue et la consultation et ont exploré un certain nombre de questions spécifiques, avec des progrès positifs réalisés”, a révélé Lin.
Le Fatah dirige la Cisjordanie occupée tandis que le Hamas avait été élu au début des années 2000 pour diriger l'enclave palestinienne assiégée de Gaza, bombardée par Israël depuis le 7 octobre de l'année dernière.
"Le Fatah et le Hamas sont convenus de poursuivre ce processus de dialogue en vue de parvenir à l'unité palestinienne dans les plus brefs délais", a déclaré le porte-parole chinois.
"Les deux parties apprécient hautement le ferme soutien de la Chine à la juste cause du peuple palestinien visant à restaurer ses droits nationaux légitimes", a ajouté Lin.
Lors d'une première réunion de ce type depuis l’incursion du Hamas du 7 octobre et la guerre israélienne contre Gaza qui a suivi, un envoyé du ministère chinois des Affaires étrangères a rencontré le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, au Qatar le mois dernier.
Dans une brève déclaration, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que l’ambassadeur Wang Kejian, avait rencontré le chef du bureau politique du Hamas à Doha et que les deux hommes avaient “échangé des points de vue sur le conflit à Gaza et d’autres questions”.
Ces consultations interviennent dans un climat délétère avec Israël qui poursuit une offensive brutale sur Gaza depuis l’incursion transfrontalière du groupe palestinien Hamas le 7 octobre dernier. Une incursion qui, selon Tel Aviv, a tué près de 1 200 personnes.
Depuis, près de 34 500 Palestiniens ont été abattus, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 77 600 autres ont été blessés dans un contexte de destruction massive et de graves pénuries de produits de première nécessité.
Plus de six mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, poussant 85% de la population de l’enclave au déplacement interne au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments, selon l’ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice. Une décision provisoire rendue en janvier dernier, a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes susceptibles de conduire au génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.