La résolution a été adoptée par 28 voix pour, 13 abstentions et 6 oppositions dont celle des États-Unis et de l’Allemagne. C’est la première fois depuis le 7 octobre que le Conseil des droits de l’homme s’exprime sur le conflit dans la bande de Gaza.
La résolution a été proposée par le Pakistan et son texte n’est pas en demi-teinte. Il demande l’arrêt des ventes d’armes ou d’équipement militaire à Israël, pour empêcher les violations du droit humanitaire international et le non-respect des droits de l’homme. “ La résolution met directement en cause Israël, pour avoir utilisé la famine comme arme de guerre et demande la levée du blocus imposé à Gaza et l’entrée de l’aide humanitaire.
Enfin , le Conseil demande qu’Israël soit jugé responsable pour les crimes de guerre commis à Gaza.
La représentante d’Israël a déclaré que ce vote était une forme de soutien au Hamas.
L’offensive militaire sur Gaza, déclenchée le 7 octobre dernier, a fait 33,091 victimes parmi les Palestiniens. Israël confirme la mort de 600 de ses soldats.
“Ne pas se rendre complice d’un génocide”
L’institution n’a aucun moyen de contraindre les pays qui commercent encore avec Tel Aviv, mais elle contribue à mettre la pression sur des pays occidentaux qui sont les principaux fournisseurs d’armes, avec en tête bien sûr la Grande-Bretagne et les États-Unis. La France est également concernée.
Ce vendredi, 115 parlementaires ont signé une lettre adressée au président Emmanuel Macron dans laquelle ils appellent à cesser tout commerce d’armes avec Israël.
"Le rôle de la France est de promouvoir la paix, pas de se rendre complice d'un génocide.”, a écrit sur son compte X, la députée Insoumise Mathilde Panot.
Dans leur courrier, les parlementaires français pointent en particulier les ventes de munitions de l'usine Eurolinks de Marseille à destination d'une entreprise qui travaille avec l'armée israélienne. L’information a été révélée par le site local, Mars Actu, le 26 mars 2024 et par le média d'enquêtes, Disclose. Le ministère des Armées a toujours assuré que ce contrat ne concernait que des éléments défensifs.