La Commission d'enquête indépendante créée l'année dernière par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (OHCHR), après onze jours de conflit dans la bande de Gaza, prévoit cinq jours d'audiences, dont elle a promis qu'elles se dérouleraient de manière impartiale et prendraient en compte les points de vue des autorités israéliennes comme palestiniennes.
Pour Israël, ces audiences ont cependant été organisées de manière précipitée et répondent à un ordre du jour "anti-israélien".
"Cette commission d'enquête et l'organisation de ces procès fictifs font honte au Conseil des droits de l'homme (CDH) et portent atteinte à son image", a déclaré la mission diplomatique israélienne à Genève dans un communiqué.
Le Bureau de l'OHCHR a rejeté ces accusations et reproché à Israël de ne pas avoir coopéré avec la commission.
Les premières auditions ont été consacrées à la fermeture d'ONG palestiniennes par Israël en août et au meurtre de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abou Akleh en mai.
L'OHCHR a indiqué que selon ses conclusions, la journaliste avait été tuée par les forces israéliennes, tandis qu'une enquête israélienne a conclu qu'un soldat israélien l'avait probablement prise pour cible non intentionnellement.
Le CDH n'a pas le pouvoir de sanctionner un pays mais certaines de ses enquêtes ont été retenues par le passé comme éléments de preuve par des tribunaux.
Les États-Unis, qui ont réintégré le CDH cette année après s'en être retirés en 2018 à l'initiative de l'ancien président Donald Trump, ont critiqué la tenue de ces audiences, disant y voir un "parti pris chronique" contre Israël.