Des partisans de l'indépendance agitent des drapeaux sur le bord d'une route avant les élections législatives dans le district de la Vallée du Tir à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, le 27 juin 2024./ Photo: AFP (AFP)

Le haut-commissariat de la République a également souligné, dans un communiqué repris par plusieurs médias français, que les rassemblements seront interdits de samedi matin à dimanche soir sur l’archipel du Pacifique.

” Afin de poursuivre les efforts de sécurisation menés par les forces de sécurité intérieure, les rassemblements seront interdits du samedi 29 juin, 06H00 (vendredi 21H00 à Paris) au dimanche 30 juin, 20H00’’, a fait savoir le haut-commissariat, ajoutant que le couvre-feu en vigueur de 20H00 à 6H00 est prolongé jusqu’au lundi 8 juillet.

Premier tour des législatives

Ces mesures interviennent alors que le premier tour des législatives est organisé dimanche à Nouméa où la participation devrait être importante.

” La situation de l’ordre public s’est améliorée ces derniers jours’’, souligne le haut-commissariat de la République, cependant des ‘’dégâts très graves’’ continuent de toucher les infrastructures publiques.

Il a en outre condamné fermement l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi dans le chantier du centre de première intervention de La Tontouta, proche de l’aéroport international.

Le haut-commissariat a dénoncé “toutes les agressions effectuées par les émeutiers sur les sapeurs-pompiers”, en hausse ces derniers jours, selon des médias locaux.

Au total, 1 520 personnes ont été interpellées depuis le début des violences en Nouvelle-Calédonie provoquées par la réforme constitutionnelle qui prévoyait le dégel du corps électoral et a soulevé la colère des indépendantistes kanak, a fait savoir le haut-commissariat.

Ces violences ont fait neuf morts, selon le dernier bilan des autorités, ainsi que des dégâts matériels importants.

Cette nouvelle vague de violences en Nouvelle-Calédonie intervient au lendemain du transfert en métropole de sept militants kanaks, dont le porte- parole de la Cellule de coordination des actions de terrain, Christian Tein, pour y être incarcérés.

Ils sont accusés par les autorités françaises d'être à l'origine des violences qui avaient éclaté dans l'archipel au moment de l'adoption par l'Assemblée nationale, à Paris, du projet de la réforme constitutionnelle controversée.

AA