Niger: le Nigeria évoque une transition de 9 mois / Photo: AFP (AFP)

M. Tinubu qui est également à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a cité en exemple jeudi la transition de "neuf mois" qui avait été mise en œuvre dans son pays en 1999.

"Le président ne voit pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires sont sincères", rapporte un communiqué de la présidence nigériane tout en prévenant néanmoins que les sanctions imposées par la Cedeao ne seront pas allégées sans "ajustements positifs" du nouveau régime à Niamey.

C'est la première fois qu'un pays de la Cedeao évoque une durée pour une éventuelle transition.

L'organisation ouest-africaine a toutefois rappelé dans un communiqué jeudi soir que sa position restait "claire" et que les "autorités militaires au Niger doivent restaurer l'ordre constitutionnel immédiatement en libérant et en réinstallant dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum", déchu lors du putsch le 26 juillet.

La Cedeao a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger depuis fin juillet et a brandi plusieurs fois la menace d'une intervention militaire.

Mardi, l'Algérie, influent voisin du Niger, avait proposé un "plan de transition de six mois" avant un retour à l'ordre constitutionnel.

Les généraux au pouvoir à Niamey avaient évoqué le 19 août une transition de trois ans maximum.

Le Niger qui est confronté à la violence des groupes terroristes depuis plusieurs années a annoncé jeudi soir la suspension de toutes les activités des organisations internationales, ONG et agences onusiennes dans les "zones d'opérations" militaires en raison de la "situation sécuritaire du moment", sans préciser les régions concernées.

Ses deux voisins, le Burkina et le Mali, également confrontés aux attaques terroristes meurtrières et eux aussi dirigés par des militaires ayant pris le pouvoir en 2020 et 2022, ont rapidement soutenu les nouvelles autorités de Niamey.

Jeudi, le gouvernement burkinabè a approuvé un projet de loi autorisant l'envoi d'un contingent militaire au Niger, sans préciser les modalités.

AFP