Alors que les chefs d’états-majors des armées de la CEDEAO se réunissent à partir de ce jeudi à Accra pour définir les modalités d’une éventuelle intervention militaire au Niger, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (CPS) , peine à adopter une position consensuelle sur la question.
Réunis en urgence depuis le 14 août au siège de l’UA à Addis-Abeba, les délégués du CPS présents sont d’accord pour condamner le coup de force qui a renversé le 26 juillet dernier, le président Mohamed Bazoum.
Les divergences existent au sujet de l’appui à l'intervention militaire telle qu’elle est préconisée par la CEDEAO.
Jusqu'à ce jeudi, aucun communiqué du CPS n’a toujours été rendu public.
L'Algérie s’oppose à tout recours à la force. Son président Abdelmadjid Tebboune avait déjà mis en garde contre "les conséquences désastreuses" pour toute la région d’une intervention militaire au Niger.
Même si l’option de l’intervention armée demeure optionnelle, la Cédéao semble toujours préférer le dialogue avec les militaires au pouvoir.
Une logique privilégiée par les Etats-Unis qui, par la voix du porte-parole du département d'Etat affirmaient que "ce n’est pas le signe d’un changement de politique des Etats-Unis, mais de leur implication continue" pour trouver une issue pacifique à la crise née du renversement de Mohamed Bazoum.
De leur côté, les terroristes intensifient leurs attaques dans le pays. Mardi dernier, ils ont tué 20 soldats nigériens et fait 17 morts dans le sud-est du pays à la frontière avec le Burkina Faso d'après un communiqué de l'armée.