En Israël, les réactions sont enthousiastes. Des manifestants ont célébré la mort du chef du Hamas. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a estimé que c’était “le début de la fin” tout en précisant que ce n’était pas la fin de la guerre à Gaza. Le travail n’est pas terminé, a-t-il déclaré dans une vidéo aussitôt après l’annonce de la mort de Yahya Siwar.
Les Etats-Unis ont accueilli cette nouvelle avec enthousiasme. Pour Joe Biden, “c’est une belle journée” (It’s a good day!) et il s’est dit confiant maintenant de pouvoir obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza.
Le président américain a même téléphoné à Benyamin Netanyahu pour le féliciter, selon un communiqué de la Maison blanche. Le chef du Hamas aurait, selon Washington, “beaucoup de sang sur les mains”.
L’Iran a un peu douché cet enthousiasme. La République islamique a assuré jeudi soir que la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, allait “renforcer l’esprit de résistance” en vue de la “ libération”.
Sur son compte X, la Mission de l’Iran auprès des Nations unies à New York a écrit: “Il va devenir un modèle pour la jeunesse et les enfants qui continueront sur le chemin de la libération de la Palestine. Tant que l’occupation et l’agression perdurent, la résistance se poursuivra”.
Le Hamas est affaibli, quid des otages ?
Dans le camp occidental européen, on espère que cette mort va permettre de mettre un terme aux combats que de multiples négociations n’ont pu arrêter.
S’ils ont réagi à peu près dans les mêmes termes que les Américains, les dirigeants européens ont insisté dans leurs déclarations sur la libération des otages et la nécessité de mettre un terme à cette guerre.
Avant son départ pour Beyrouth ce vendredi, Giorgia Meloni, la Première ministre italienne a déclaré que ce décès menait “à une nouvelle phase” dans la guerre à Gaza.
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Le président français, Emmanuel Macron a publié une réaction vidéo comme pour dire l’importance qu’il attache à cette information: “Ce jour est un tournant, en même temps qu’un succès militaire pour Israël. Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages soient libérés et la guerre enfin arrêtée”, a-t-il déclaré.
Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères allemande, a demandé au Hamas de déposer les armes et libérer les otages.
Au Royaume-Uni, Keir Starmer, le Premier ministre travailliste, a appelé à “à un cessez-le-feu immédiat et à une augmentation de l’aide humanitaire” dans la bande de Gaza, “afin que nous puissions nous acheminer vers une paix durable au Proche-Orient”.
Cet espoir de voir les otages libérés est aussi celui des familles des otages israéliens. Dans un post sur le réseau X, Einav Zangauker, le père d’un otage a écrit: “Netanyahu n'enterrez pas les otages, allez voir les négociateurs et présentez une offre israélienne.”
Yahya Sinwar a été nommé chef du Hamas en août dernier après l’assassinat de Ismaël Hanyeh en juillet à Téhéran. Depuis le début de la guerre à Gaza, plusieurs chefs du Hamas ont été tués, comme Saleh al-Arouri le numéro 2 du mouvement, tué au mois de janvier par une frappe israélienne et Mohammed Diab al Masri chef de la branche militaire. Le fondateur, Cheikh Yassine avait aussi été tué par Israël en 2004. Tous les dirigeants du Hamas ont été éliminés année après année par Israël, sauf Khaled Mechaal qui a survécu à un empoisonnement.