Le président malgache Andry Rajoelina lors du sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), à Harare, le 20 novembre 2024. / Photo: Reuters (Reuters)

Des activistes de la société civile malgache réunis autour du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC), déplorent la place marginale réservée à l'éducation et à la santé, dans le projet de budget présenté à l'Assemblée nationale pour adoption.

L’enveloppe allouée à ces deux secteurs enregistre une hausse de 1,9%. La comparaison est difficilement tenable avec l’argent consacré à l'énergie et aux infrastructures.

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Sur un budget global de 483,6 millions d’euros, l'énergie et les infrastructures occupent le quart, soit une enveloppe de 119 millions d’euros.

Madagascar, qui est largement tributaire des barrages hydroélectriques, compte diversifier ses sources de ravitaillement grâce à l’achat de parcs solaires et éoliens.

Ainsi, il compte combler le déficit énergétique et réduire considérablement les coupures de courant électrique qui plombent l'activité économique.

De même, la construction de l’autoroute entre la capitale Antananarivo et Tamatave dans l’est du pays, une priorité du chef de l’Etat Andy Rajoelina, englobe aussi près du quart du budget du pays, soit 124,7 millions d’euros.

Les acteurs de la société civile malgache qui reconnaissent par ailleurs la place des infrastructures et de l'énergie dans le développement du pays, déplorent la disproportion dans la répartition des enveloppes budgétaires. D'après leurs critiques, les secteurs sociaux sont les moins nantis dans la répartition du budget du pays.

Madagascar est classé 177e sur 193 pays sur l’Indice de Développement Humain (IDH) du PNUD publié en juin, avec un indice de 0,487 l’un des plus faibles.

TRT Français et agences