L'Union africaine a officiellement pris place en tant que nouveau membre du G20 sur invitation du Premier ministre indien Narendra Modi.
L'expansion du bloc constitue une victoire diplomatique notable pour Modi, qui fait face à des élections nationales l'année prochaine et utilise les droits d'accueil de cette année afin de rehausser son image sur le plan international.
Avant son discours d'ouverture, Modi a salué le président de l'Union africaine et président des Comores, Azali Assoumani, avec une accolade chaleureuse.
"L'Inde a proposé de donner une adhésion permanente au G20 à l'Union africaine. Je crois que nous avons l'accord de tous sur ce point", a déclaré Modi dans son discours d'ouverture au sommet.
"Avec l'approbation de tous, je demande au président de l'Union africaine de prendre sa place en tant que membre permanent du G20", a-t-il ajouté, en frappant un maillet cérémonial.
Assoumani a ensuite pris sa place parmi les dirigeants mondiaux sur invitation du ministre des Affaires étrangères de l'Inde, S. Jaishankar.
Trouver un consensus parmi les membres est devenu de plus en plus difficile ces dernières années, en raison de profondes divisions sur la guerre en Ukraine.
"Le monde connaît une énorme crise de confiance", a affirmé Modi dans son discours d'ouverture.
"La guerre a creusé davantage ce déficit de confiance. Si nous avons pu vaincre le Covid, nous pouvons aussi surmonter cette crise de confiance mutuelle."
L'intégration de l'UA au G20 a été largement soutenu, faisant d’elle ainsi le deuxième bloc régional à devenir membre permanent après l'Union européenne.
Modi a fait de la voix des pays du Sud le point central du sommet de cette année, et l'intégration de l'UA constituait une étape importante dans cette voix.
Modi s'est adressé aux délégués derrière une plaque ou il était inscrit non pas l'Inde, mais "Bharat", un ancien nom sanskrit soutenu par ses partisans nationalistes hindous.