Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère de l'UE, a déclaré que l’objectif était de rendre la délégation "pleinement opérationnelle" dans les mois à venir, lors d'une session du Parlement européen.
Bien que la délégation de l'UE à Damas n'ait jamais été officiellement fermée, il n'y a pas eu d'ambassadeur accrédité ni de présence diplomatique active depuis le début du conflit syrien.
"Nous voulons que cette délégation soit à nouveau pleinement opérationnelle", a-t-elle indiqué aux législateurs, soulignant la nécessité de rétablir le contact avec les dirigeants intérimaires syriens et d'autres acteurs présents dans le pays.
Dans ce cadre, Mme Kallas a révélé que le chef de la délégation de l'UE avait été envoyé à Damas lundi. Sa mission consiste à dialoguer avec les responsables intérimaires syriens et à explorer les moyens de relever les défis politiques et humanitaires actuels.
Mme Kallas a également réaffirmé l'engagement de l'UE en faveur du redressement de la Syrie et de sa transition politique, en évoquant la possibilité d'ajuster son régime de sanctions tout en maintenant son influence sur le processus.
"Nous avons un intérêt majeur dans le succès de la transition syrienne", a-t-elle ajouté. "Nous devons adapter nos paramètres de redressement rapide à la nouvelle réalité politique en vue d'une éventuelle reconstruction et commencer à réfléchir à une éventuelle révision de notre régime de sanctions afin de soutenir la Syrie sur la voie du redressement tout en conservant notre influence".
Mme Kallas a appelé à une action unifiée et décisive pour saisir ce qu'elle a décrit comme une "fenêtre d'opportunité historique" pour l'avenir de la Syrie.
Par ailleurs, l'Allemagne, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà pris contact avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Bachar al-Assad, qui a dirigé la Syrie d'une main de fer pendant près de 25 ans, s'est réfugié en Russie le 8 décembre, après que des groupes anti-régime ont pris le contrôle de la capitale, Damas. Cette prise de contrôle a fait suite à une offensive rapide des combattants du HTS, qui se sont emparés des principales villes du pays en moins de deux semaines.