"Après de nombreuses heures de discussion (...), les deux parties ne sont pas parvenues à une solution aujourd'hui", a déclaré Josep Borrell, le haut représentant de la politique étrangère de l'UE, dans un communiqué.
"Je pense qu'il y a une responsabilité importante du côté des deux dirigeants dans l'échec des pourparlers d'aujourd'hui et dans toute escalade et violence qui pourrait se produire sur le terrain dans les jours à venir", a-t-il ajouté.
Pristina a ordonné aux conducteurs de la minorité serbe d'échanger leurs anciennes plaques d'immatriculation datant d'avant 1999, lorsque le Kosovo faisait partie de la Serbie, contre des plaques d'État du Kosovo, une initiative qui s'est heurtée à la résistance de la minorité serbe du Nord, soutenue par Belgrade.
Selon Josep Borrell, la proposition présentée par l'UE pour éviter une nouvelle escalade des tensions a été acceptée par le président serbe Aleksandar Vucic mais pas par le Premier ministre kosovar Albin Kurti.
Borrel a déclaré qu'il informerait les États membres de l'UE du "manque de respect des deux pays pour leurs obligations juridiques internationales" et a prévenu que, compte tenu de leur engagement à rejoindre l'Union, ils devraient agir en conséquence.
Il a appelé le Kosovo à suspendre immédiatement toute nouvelle mesure liée à l'immatriculation des véhicules dans le nord du pays, et la Serbie à suspendre l'émission de nouvelles plaques d'immatriculation, afin de laisser aux deux parties "l'espace et le temps" de trouver une solution.