Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déploré vendredi l'adoption par le Parlement israélien d'une résolution "s'opposant à la création d'un État palestinien" soulignant qu'il existe un consensus au sein de la communauté internationale sur le fait qu'une solution à deux États est la seule solution durable pour apporter la paix et la sécurité au Moyen-Orient.
Le communiqué de l’UE réaffirme également l'engagement de l'UE en faveur de la solution des deux États, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.
"Les Palestiniens et les Israéliens ont le même droit de vivre dans la sécurité, la dignité et la paix", indique le communiqué, qui souligne que l'UE ne reconnaîtra aucune modification des frontières de 1967 à moins que les parties n'en conviennent conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
"À cette fin, nous continuerons à travailler activement avec nos partenaires internationaux et régionaux pour revitaliser le processus politique. Une voie crédible vers un État palestinien est une composante essentielle de ce processus politique. L'absence d'espoir et d'horizons pour le peuple palestinien ne fera qu'aggraver le conflit".
La motion "s'opposant à la création d'un Etat palestinien" présentée par le Parti de la nouvelle espérance de l'ancien ministre israélien de la Justice, Gideon Saar, et le Parti de la droite unie a été adoptée par le Parlement israélien le 18 juillet avec 68 voix contre 9.
La motion en question affirme que "la création d'un État palestinien constituerait une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens".
L'Espagne, la Norvège et l'Irlande ont reconnu officiellement la Palestine le 28 mai, la Slovénie le 4 juin et l'Arménie le 21 juin.