Ligue 1: avec Monaco, Fofana veut s'offrir Marseille avant le monde (Others)

Youssouf Fofana au Mondial ? "Si on m'avait dit ça il y a six mois, je n'y aurais pas cru", sourit l'intéressé. "C'est une grande compétition avec beaucoup de critères pour être sélectionné. Je suis content d'y avoir répondu en si peu de temps. Maintenant, il me faut confirmer."

Confirmer: c'est le sempiternel leitmotiv de ce milieu de terrain de 23 ans, passé par des moments compliqués lorsque, au sortir de sa préformation à l'INF Clairefontaine, il n'a pas été recruté par un club professionnel. Alors aujourd'hui, "c'est le début de quelque chose", annonce-t-il. "J'en suis très fier."

Mercredi, lui qui a découvert l'élite à Strasbourg avant de prendre son envol avec Monaco, a repensé à son parcours: "Quand on arrive à toucher l'équipe de France pour une telle compétition, c'est le top du top", assure-t-il. "On ne peut pas faire plus grand. Du coup, j'ai repensé à tout ce par quoi je suis passé. Cela me permet aussi de revenir sur terre, de garder les idées claires."

-"Pourquoi penser à la blessure?"-Après avoir regardé l'annonce de la liste des Bleus et échangé avec quelques proches, dont Aurélien Tchouameni, son acolyte de la saison dernière désormais installé au Real Madrid, il a éteint son téléphone portable "à 20h50". Dès le lendemain, il a repris sa routine monégasque et n'a "pas changé" ses habitudes.

Philippe Clement, son entraîneur, n'a d'ailleurs vu aucune différence dans son approche des événements à venir: Marseille avant le monde: "Quand tu ne t'engages pas à 100% dans un duel, tu es plus en risque (de blessure, ndlr)", assure Clement. "C'est la même chose à l'entraînement. D'autant qu'ici, c'est toujours à grande intensité."

"Il n'y a pas de crainte", enchaîne Fofana. "Je comprends les questions. Mais depuis mon arrivée à Monaco, j'ai toujours pris soin de mon corps. Mon style de jeu fait que je dois aller au duel. Pourquoi penser à la blessure maintenant ? Je continuerai à faire ce que je fais de mieux." Il sourit même: "C'est à travers ça que j'arrive à rajouter des paillettes à mon match. Je n'hésiterai pas et j'espère être en bonne santé à la fin du match quand même".

Il sait que l'adversité sera rude dimanche soir en Principauté: "Un gros match face à une très belle équipe de L1", annonce-t-il. "Mais on a nos qualités, nos forces. Cela promet un beau match. On a beaucoup à gagner si on l'emporte". En cas de victoire, l'ASM passerait la trêve du Mondial devant son adversaire du soir.

-"Collègues à 23h00, pas avant"-Fofana, lui, livrera un duel à distance avec les Marseillais Mattéo Gendouzi et Jordan Veretout. "Ils n'hésiteront pas à me charger", suppose Fofana. "J'en ferai de même jusqu'à ce que l'arbitre siffle la fin du match. On deviendra collègues à 23h00, pas avant."

Les trois sélectionnés en Bleu seront très observés. "J'espère que le sélectionneur sera devant sa télé", lance encore le Monégasque. "Il a déjà ses idées. Mais, même si ce match ne bousculera pas la hiérarchie, je vais tout mettre."

D'autant que, désormais, chacune de ses attitudes sera disséquée. "C'est sûr, reconnaît-il. Certains ne me voyaient pas forcément dans la liste. Ce week-end, les 25 joueurs seront observés."

"Mais la pression me passe un peu au-dessus", conclut-il. "Je suis déjà là. Il n'y a pas de retour en arrière. Il faudra profiter du moment pour confirmer et pour épater. Il faut toujours, toujours confirmer dans le football."

AFP