Benjamin Netanyahu a demandé lors de son voyage à Washington un nouveau report du départ de ses troupes du Sud-Liban. Son argument est le même que précédemment, le Hezbollah est encore présent, l’armée libanaise tarde à se déployer. Mais cette fois, l’administration Trump n’a pas suivi et a rejeté la requête.
Israël demande également à pouvoir maintenir une présence militaire dans cinq endroits de la frontière pour contrôler une sorte de zone tampon et assurer, selon Tel Aviv, la sécurité des résidents du nord d’Israël.
La demande ayant été rejetée, les troupes israéliennes vont devoir quitter la zone avant le 18 février prochain. La normalisation de la vie politique libanaise avec l'élection d’un président (Joseph Aoun) puis la nomination d’un Premier ministre (Nawaf Salam) et enfin la formation d’un gouvernement samedi dernier ont sans doute changé la donne. Cela faisait deux années que le Liban n’avait plus de gouvernement.
Nawaf Salam promet un contrôle sur tout le territoire libanais
Le nouveau Premier ministre Nawaf Salam a déclaré hier que l'Etat devait exercer son contrôle sur l'ensemble du territoire libanais. Une sorte de réponse aux souhaits israéliens de maintenir leur présence sur le territoire libanais.
"Nous voulons que le retrait israélien ait lieu (...) et nous continuerons à mobiliser tous les efforts diplomatiques et politiques jusqu'à ce que ce soit accompli", a-t-il ajouté.
La Banque mondiale a évalué le coût de la reconstruction des zones touchées par la guerre entre 8 et 9 milliards de dollars.
Selon l’accord de cessez-le-feu, signé le 27 novembre 2024, les troupes israéliennes devaient se retirer du Sud-Liban le 26 janvier dernier.
L’accord prévoit qu’Israël quitte le sud-liban et que l’armée libanaise s’y déploie. Le Hezbollah s’engageait à se retirer au nord du fleuve Litani qui est situé à environ 30 km de la frontière avec Israël.
Israël avait lancé une offensive sur le Liban début décembre et pendant deux mois, les bombardements ont été quotidiens. L’offensive israélienne a suivi plusieurs attaques contre le Hezbollah, dont l’une qui a tué son chef Hassan Nasrallah.